| | Cuz tonight's the night the world begins again [R] | |
| | Auteur | Message |
---|
Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Mer 6 Oct - 21:52 | |
| Poussant la porte de l'appartement, Orfeo et Savannah brisèrent rapidement le silence qui pesait à l'étage. Leurs rires, aussi francs que bruyants, s'échappaient de leurs bouches pour venir résonner aux quatre coins de la pièce. Ils souriaient et ne se préoccupaient de rien d'autre. A cet instant, ils n'avaient d'yeux que pour leurs mains liées l'une à l'autre et leurs cœur battant au même rythme. Il était tard, sûrement très tard, mais aucun d'eux ne pensait à regarder l'heure. Après tout, le temps n'avait pas, plus d'importance. Ni les voisins de Savannah. Faire autant de bruit à une telle heure de la nuit était peut-être irresponsable, voire irrespectueux, mais peu importait. Ils venaient de vivre les deux heures les plus vivantes de ces derniers mois, et personne ne les empêcherait de continuer. Orfeo y veillait. Personnellement.
« Quelle fin de soirée. Qui aurait que Savannah Di Laurentis entrainerait Orfel Del Piero dans la fontaine la plus respectée, mais froide, de Rome. »
Refermant la porte derrière eux, Orfeo respira automatiquement l'ambiance chaleureuse de l'appartement. C'était ici que vivait Savannah. Il n'y était jamais venu mais l'avait imaginé des centaines de fois. du sol au plafond, en passant par les papiers peints. C'était comme rentrée dans son monde, pénétrer un peu plus dans sa vie. Il y avait dans sa montée ici quelque chose de nouveau, un sentiment unique qui jusqu'à présent lui avait été refusé. Jusqu'à ce soir. Elle le laissait entrer dans son intimité, une intimité qu'il n'avait jamais connu. La dernière fois qu'ils avaient été aussi proche, et bien, autant dire que c'était une intimité très différente. Là, maintenant, elle était particulière, et unique. Aujourd'hui, il pouvait enfin prêter attention au monde dans laquelle vivait Savannah. Les photos et cadres accrochés au mur, les magasines empilés sur la table basse, le panier caché au fond de la pièce. Tout ce qu'il voyait lui donnait envie d'en savoir plus. Sur elle. Il voulait s'attarder sur les moindres détails. Il voulait la connaître pour mieux la comprendre, pour mieux l'aider et effacer ce sentiment de culpabilité qui quelque part le rongeait. Coupable de ne pas savoir quoi faire pour l'aider efficacement. Coupable de s'attacher à elle bien plus qu'il ne s'en pensait capable. Coupable de l'aimer et de ne pas oser lui dire. Coupable d'avoir peur.
« Mes chaussures sont bonnes pour la poubelle, » constata t-il jetant un coup d'œil derrière lui. « Tu vas devoir rendre des comptes à Mauro, c'est un cadeau de sa part. Tu sais, une nouvelle preuve, peu discrète de son indéniable amour pour moi. Comme diraient les américains, une vraie « bromance » » S'essayant à l'accent outre-atlantique pour la première fois, le résultat fut à la hauteur de ce qu'il attendait: terrible. Mais au moins, il venait de faire rire Savannah. Et le chien. Quelque part, cette idée était plus satisfaisante que n'importe quelle autre. La voir rire, c'était tout ce qu'il demandait. Il voulait la voir heureuse. Et si c'était grâce à lui, alors hallelujah.
« J'ai passé une merveilleuse soirée en tout cas. Ca fait du bien de te revoir avec un tel sourire Savannah. » Confessa Orfeo. Passant la main dans la chevelure (trempée) de la jeune femme, il retira avec amusement les quelques petites branches d'arbres qui y avaient élu domicile. La soirée qu'il venait de passer avait laissé des traces. Des traces plus ou moins visibles. Dans les cheveux de l'italienne, sur les chaussures du pompier et dans leur cœur à tous les deux.
Dernière édition par Orfeo Del Piero le Sam 9 Oct - 21:18, édité 4 fois | |
| | | Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
Messages : 1318 Date d'inscription : 05/08/2010 Pseudo : Birdie Crédits : me ; itswhisper @ lj
Eat : pasta and mozzarella di buffala. loads. Pray : to have a healthy baby Love : him
TRULY MADLY DEEPLY Address: Campo de' fiori, 35-37 Job: Waitress at Gino's Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Jeu 7 Oct - 18:38 | |
| « C’est toi qui m’en a donné l’idée, tout le mérite te revient ! »
Savannah salua Berlusconi qui vint à leur rencontre, la queue frétillante, à peine avait-elle glissé la clé dans la serrure. Elle lui gratta les oreilles avant de lui donner une petite tape affectueuse sur le flan. Mauro était finalement venu le déposer pendant leur absence. Probablement une nouvelle crise d’allergie, qui, pour Savannah, était sûrement psychosomatique. Être aussi douillet que Mauro était vraiment incroyable.
Alors qu’il fermait la porte d’entrée, Savannah jeta un coup d’œil par l’embrasure de la porte, sur la cage d’escalier désespérément vide qui générait en elle quelques interrogations, parfois. Avait-elle quelqu’un dans cet immeuble à contacter si jamais quelque chose lui arrivait ? Quelqu’un l’entendait-il lorsqu’elle riait aux éclats ou lorsqu’elle fondait en larmes, seule chez elle ? Quelqu’un se préoccupait-il seulement de la jeune femme enceinte du second ? Mais à cet instant précis, quelqu’un était avec elle, et c’était quelqu’un de particulier. C’était une personne dont elle se préoccupait en retour.
« Mais non je suis sûre qu’on peut les sauver en les mettant sur le radiateur. De toute façon Mauro préfèrerait te tuer toi plutôt que de me crier dessus. »
Elle retira sa veste et l’accrocha dans l’entrée, avant de faire de même avec le blouson d’Orfeo. « Ca fait du bien de m’amuser tout court, » répondit-elle tandis qu’elle revenait vers lui, debout au milieu du salon comme s’il ne voulait rien modifier. Ils restèrent un moment à se regarder, un léger sourire au coin des lèvres et des yeux, ivres du moment qui venait de filer comme un éclair alors que celui-ci s’étendait à chaque seconde qu’ils passaient à se regarder en silence. Il n’y avait rien à dire de plus que ce que le visage de Savannah exprimait. De la reconnaissance, de la tendresse, un peu de fatigue.
« Viens, on ferait mieux de se sécher. »
Elle se déchaussa, abandonnant ses ballerines au milieu du salon, et l’entraîna vers sa minuscule salle de bains en le prenant par la main. Le silence retomba de nouveau entre eux alors qu’elle lui enlevait son tee-shirt pour le poser sur son porte-serviette. Elle-même ôta sa robe mouillée et s’enroula dans une serviette, cachant son corps dont elle ne savait si elle voulait qu’il le voie ou non. La dernière fois qu’ils s’étaient trouvés ainsi, le désir physique les avait guidés et elle devait certainement en générer plus que maintenant, avec son déformé par son erreur ; ce soir-là, c’était complètement différent. Bien sûr elle le désirait toujours, plus encore même, mais c’était lui, qui l’attirait, lui, son corps, son sourire, sa personnalité, ses actes, ses choix… tout ensemble. Orfeo Del Piero, pas le mec qu’elle avait vu un soir dans un club, mais celui qui avait pris et serré sa main sous l’eau de la fontaine.
« Ça devrait être bon, pour demain. »
| |
| | | Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Jeu 7 Oct - 23:08 | |
| « Je ne peux pas les enlever. » Répondit-il quelques secondes plus tard, faussement mal à l'aise. Un demi-sourire s'étira le long de ses lèvres tandis qu'il pointait ses pieds du doigts.« J'ai un complexe de chaussettes. » Toute la gravité du monde se lisait dans ses yeux. Il était sérieux. Bon, il n'était pas vraiment gêné, mais tout de même. Dans quelques minutes, il allait retirer ses chaussures et le mythe Del Potro se briserait. Toute son apparence de beau garçon mystérieux, nonchalant et ne répondant à aucunes règles, tout allait tomber en miette. Et ce, sous les yeux de la seule personne qu'il voulait impressionner. (Fierté d'homme).« Je t'aurai prévenu, » Continua t-il, voyant l'air intrigué qu'elle lui lançait. Évidemment, il plia devant ce regard involontairement implorant. Si, quelques minutes auparavant, il se demandant comment diable Savannah avait-elle pu convaincre Mauro d'accepter Berlusconi au bar, il venait de rencontrer sa réponse. Un visage d'ange, un regard pétillant et un sourire inconsciemment ravageur. Oui, elle les faisait tous pliés. « A la une, à la deux, à la... » Il retira ses chaussures et laissa place à une paire de chaussettes, originales. Se collant la main sur la bouche, Savannah retint un rire en découvrant l'œuvre que portait Orfeo aux pieds. Des chaussettes Batman. Un peu de gris, de noir, de jaune et de bleu foncé, qui donnaient à l'italien un air inégalable. Oui, un mythe s'effondrait. « Pour ma défense, je n'avais pas DU TOUT prévu de retirer mes chaussures et d'avoir les pieds trempés. » Devant l'air amusé de la jeune femme, Orfeo croisa ses bras contre son torse, mimant un air choqué, qu'il accompagna d'un haussement d'épaules.« Et oui, je ne suis qu'un homme. » Après quelques minutes de franche rigolade, il se laissa guider par la main délicate de Savannah qui l'entraina jusqu'à la salle de bain. Ses lèvres laissèrent échapper un petit 'oh' de stupeur et d'émerveillement. La salle de bain de Savannah. C'était idiot mais il découvrait les pièces de l'appartement avec une grande admiration. C'était comme si, à mesure qu'il avançait, il découvrait un peu plus des trésors de la jeune Di Laurentis, comme s'il entrait un peu plus dans sa vie. Il voyait chacun de ses pas comme un symbole. Personne ne pouvait comprendre ce qu'il ressentait à cet instant. Il n'était pas dans l'appartement d'une simple femme, il était dans celui de Savannah. Et dans son cœur, elle était bien plus qu'une simple femme. Elle avait gagné une place que personne n'avait jamais imaginé exister chez Orfeo. Elle s'y était inscrite sans le vouloir, inconsciemment, et depuis de longs mois. *** « Je peux t'offrir un verre beau brun ?» Confortablement installé au gino's bar, Orfeo ne prêtait aucune attention à ce qui se passait autour de lui. Depuis deux mois maintenant, il n'avait d'yeux que pour Savvanah Di Laurentis, une jeune femme avec qu'il avait passé la nuit et qu'il venait de retrouver là, au bar de son meilleur ami. Elle était serveuse ici. Rien de très original à première vue. Mais pour l'italien, c'était tout autre chose. Il retrouvait la femme qui depuis deux mois, hantait ses pensées jours et nuits. Qu'il rêve, qu'il soit éveillé, qu'il travaille ou qu'il s'amuse, elle était là. Même à des milliers de kilomètres de l'Italie, il ne l'avait pas oublié. Et depuis son retour, il ne passait pas un jour sans venir la saluer. Bien sûr, il prétextait venir voir Mauro. Ou jouer aux fléchettes. Ou disait simplement ne pas connaître d'autres bars dans Rome. Des mensonges auxquels il essayait de croire, derrière lesquels il se cachait.« Pardon ? » Orfeo se réveilla et fit répéter la jeune femme. Blonde, pas très grande, les cheveux bouclés, le sourire facile, raisonnablement proportionnée, elle n'avait donc rien d'une bimbo superficielle et plastifiée. Elle ressemblait à une jeune femme équilibrée. Ce que le jeune homme appréciait. D'habitude. « Il y a encore deux mois, je t'aurai dis oui. C'est même moi qui t'aurai invitée. J'aurai essayé de t'impressionner en te racontant les histoires incroyables qu'il m'arrive chaque jour - je suis pompier - mais là, il souffla, et fit son verre d'une traite, le regard un peu perdu. « Là, maintenant, je ne suis qu'un homme amoureux d'une fille qui ne ressentira probablement jamais la même chose. D'une amie. Son regard se retourna vers Savannah. Elle se tenait debout à quelques pas de lui, écoutant attentivement les commandes des clients. Elle faisait son job avec le sourire adéquat. Elle était de dos, mais il l'imaginait très bien. Replaçant son regard dans celui de la jeune blonde, il laissa s'étirer un léger sourire le long de ses lèvres. « Vous n'avez qu'à aller voir le patron, Mauro, un bon gars, séduisant, drôle, et surtout il offre les verres. Un clin d'oeil plus tard, il descendait de son tabouret, adressait à un salut à Savannah et au reste du bar, puis passait la porte. Une autre journée qui se terminait. Semblable aux autres.*** Venait peut-être le début d'une nouvelle période. Des journées différentes, aux côtés de Savannah et de ses sauts d'humeur. Il ne savait pas encore, et ne préférait pas forcer la conversation sur le sujet. Après tout, il était heureux dans cette salle de bain. Pourquoi essayait de labelliser ce qu'ils étaient ou n'étaient pas. D'autant plus qu'aucun mot n'existait pour définir leur relation, et c'était bien plus plaisant ainsi. « Toute manière, j'ai aucun tee-shirt de rechange. Et je doute fortement que tes petits débardeurs me conviennent. Ils te vont beaucoup mieux. Le spectacle qui se déroulait sous ses yeux ne ressemblait à rien de ce qu'il avait pu voir auparavant. Il était à quelques centimètres d'elle, brûlait d'envie de la toucher, de sentir le contact de sa peau sous sa main, mais ne faisait rien. Ses yeux faisaient le travail pour lui. Imaginer les courbes de la jeune femme sous la serviette, se remémorer l'électricité qui l'avait parcouru la première fois... Il n'avait jamais rien connu de tel.
Il fit un pas en avant, et posa sa main sur le bras de la jeune femme. Rien de tel. Il approcha son visage du sien, et l'embrassa avec autant de douceur que la première fois. Une douceur passionnelle. Il n'y avait rien de tel. « Ca sera bon, Reprit-il, posant un dernier baiser sur son front. « J'espère juste que ton toutou préféré ne fera pas de carnage sur mon tee-shirt ou ce qu'il reste de mes chaussures. « Tu m'fais visister ? [ ] | |
| | | Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
Messages : 1318 Date d'inscription : 05/08/2010 Pseudo : Birdie Crédits : me ; itswhisper @ lj
Eat : pasta and mozzarella di buffala. loads. Pray : to have a healthy baby Love : him
TRULY MADLY DEEPLY Address: Campo de' fiori, 35-37 Job: Waitress at Gino's Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Sam 9 Oct - 22:25 | |
| Elle ferma les yeux quand il vint l’embrasser chastement alors qu’elle ne portait que ses sous-vêtements (loin d’être sexy, ils étaient plutôt pratiques et répondaient surtout à des besoins de maintien spécifique à sa grossesse) et une serviette aux couleurs délavées, loin du linge de maison toujours propre et repassé auquel elle avait eu accès à la villa de ses parents. Elle ferma les yeux pour ne pas avoir à mettre le doigt sur ce qu’elle ressentait précisément pour lui. Elle savait juste qu’elle se sentait bien avec lui, légère, qu’elle n’avait plus peur de ce qui viendrait demain. Elle attendait juste la prochaine minute avec sérénité. Mais pouvait-elle appeler ça de l’amour ? Et l’amour, c’était quoi, d’abord ? Elle avait toujours cru qu’elle serait submergée par ce sentiment inconnu ; elle avait toujours pensé qu’elle saurait lorsque ce serait le bon parce qu’elle se consumerait littéralement de passion pour lui. Mais quand elle regardait Orfeo dans les yeux… c’était si… calme. Doux.
« C’est une petite nature, il ne mange que ce que je lui donne… » Savannah tendit le coup et vit son chien se rouler en boule dans son panier. « Oui, viens, même s’il n’y a pas grand-chose à voir… » Une main tenant sa serviette, l’autre dans celle d’Orfeo, elle sortit de la salle de bains dans sa chambre, une petite pièce dans laquelle son lit prenait quasiment tout l’espace, à l’exception d’une petite commode bleu clair collée sous la fenêtre qui donnait sur la place du marché. A cette heure elle était déserte, la statue du moine veillant sur la ville, solitaire sous la pluie qui ne cessait pas.
* Savannah posa sa tasse sur la table basse et revint se lover contre Orfeo. Maintenant qu’ils avaient… sauté le pas – c’était comme s’ils faisaient tout à l’envers – Savannah n’envisageait plus de retourner en arrière. C’était purement égoïste de sa part, mais elle avait été seule si longtemps.
« La verveine fait effet, touche. Le bébé se calme enfin. »
Savannah prit la main du pompier et la posa sur son ventre. Le bébé s’était agité quand ils étaient rentrés et avait donné une série de coups de pieds rageurs à sa mère pour la punir de s’être amusée sans lui. Dès qu’elle s’était mise en pyjama elle était allée leur préparer une infusion avec « l’aide » d’Orfeo (toujours torse nu le pauvre, quoique ça lui aille bien) qui s’était évertué à tout lui prendre des mains pour « le faire lui-même ». Mais pour une fois elle n’avait eu l’impression d’être prise en pitié. [Mon dieu que c'est nul ] | |
| | | Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Lun 11 Oct - 18:51 | |
| « Mais, mais... Savannah, il ne bouge plus là ? » Une lueur d'inquiétude traversa son regard. « C'est normal ? Tu crois qu'il dort maintenant ? T'es sûre que c'est normal ? Non parce qu'il a l'air de dormir, donc bon c'est sein pour un bébé de dormir je suppose, mais il ne devrait pas dormir, on vient juste de rentrer et de faire silence. Ou alors, il était vraiment fatigué. » Une déferlante de questions submergea l'appartement de Savannah qui, prit de court, resta bouche bée devant le soudain soliloque qu'il lui proposait. Car oui, il parlait tout seul, et bien que semblant s'adresser à la jeune femme, elle ne pouvait émettre la moindre parole. Lui d'habitude si posé, si mystérieux, venait de se transformer en véritable marionnette de cirque. Il parlait, débitait même quantité de phrases irréalistes. Alors que cette tempête de paroles parût se calmer, Orfeo repartit de plus belle lorsqu'il aperçut un magasine sur la table basse.
« J'y connais pas grand chose en bébés, mais l'autre jour je lisais Grazzia -silence- et un obstétricien disait qu'un enfant inactif, ce n'était jamais bon signe. Qu'il cachait peut-être un début de mutisme tu sais. »Comme si une révélation divine venait de la frapper, Orfeo ouvrit la bouche de surprise, les yeux grandement arrondis. « Peut-être qu'il n'a pas aimé l'eau. La fontaine, c'est peut-être mauvais pour les bébés. Ou alors c'est moi qu'il n'aime pas. Je l'ai déjà dit, mais personne ne m'écoute. Je n'arrive pas à charmer les enfants. Ils sont hermétiques à ma personnes. Seuls les bébés animaux m'acceptent comme l'un des leurs. C'est génétique. »
Alors que tout semblait perdu d'avance, (il aurait pu continuer ce monologue encore longtemps) Savannah déposa sa main devant la bouche du pompier, l'obligeant à se taire. Et puis, doucement, elle reposa sa main sur son ventre, lui faisant sentir la place du bébé. Elle posa sa main par-dessus la sienne, et les deux se déplacèrent lentement, jusqu'à ce que : « Un coup de pied! » Se réjouit-il sur le même ton que le Eureka d'Einstein. Un large sourire s'étira le long de ses lèvres tandis que des petites étoiles illuminaient son regard. Il n'avait jamais vécu un tel moment, et il l'appréciait autant qu'il l'effrayait. Relevant les yeux vers Savannah, il retrouva sa sérénité habituelle. Et même plus. L'instant qu'il venait de vivre l'avait fait passer du fou ignorant tout du silence au plus calme des hommes. Un contraste qu'il n'avait jamais ressenti, ni vécu de toute sa vie. Il découvrait de nouvelles sensations, de nouvelles choses jours après jours. Qui a dit que seule l'école nous apprenait la vie ?
Attrapant la tasse trônant sur la petite table, Orfeo avala plusieurs gorgées de son infusion, réhydratant ainsi sa gorge si sèche après autant de paroles. « Excellent! » Souffla t-il.
« Je dois apprendre à faire ça » Il fixa d'un oeil intrigué la tasse et l'eau bouillonnante à intérieur. « Mettre dans l'eau dans un théière et la faire chauffer. » L'ironie se lisait tant dans ses yeux que dans sa voix.
« Savannah Di Laurentis sait-elle cuisiner d'ailleurs ? » | |
| | | Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
Messages : 1318 Date d'inscription : 05/08/2010 Pseudo : Birdie Crédits : me ; itswhisper @ lj
Eat : pasta and mozzarella di buffala. loads. Pray : to have a healthy baby Love : him
TRULY MADLY DEEPLY Address: Campo de' fiori, 35-37 Job: Waitress at Gino's Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Lun 11 Oct - 23:14 | |
| Pour une fois, Savannah avant de l’avance sur quelqu’un. C’était incroyable, d’ailleurs, comme sentiment. Non seulement elle savait quelque chose, savoir si son bébé allait bien, ou mal, ou s’il était nerveux ou en train de dormir, mais surtout, c’était quelque chose qu’elle avait su d’instinct. Elle n’avait lu aucun livre sur la grossesse – elle lisait beaucoup, mais elle se refusait à être de ces femmes qui lisent des bouquins aux titres d’une niaiserie affligeante comme « Neuf mois au Nirvana » « Zen avec moi, zen avec mon bébé » ou encore « Mon utérus, un abri » – elle avait sur ça d’instinct. Elle n’avait eu besoin de personne pour lui expliquer, elle l’avait senti. Oh bien sûr, Savannah ne doutait pas que toute femme enceinte avait les mêmes intuitions, mais c’était autrement plus important pour elle. Sa vie était toujours rentrée dans un échiquier fait de règles et de transgressions ; elle ne se souvenait pas d’avoir pris beaucoup de décisions seules. Elle ne se souvenait pas d’avoir jamais été fière de quelque chose.
« Tu vois, il bouge. Ça sera pas un muet. » Elle sourit.
La main d’Orfeo sur son ventre, c’était différent aussi. Cachée derrière son bar, elle avait de la chance que personne ne lui demande de toucher son ventre en permanence. Seules quelques rares personnes avaient ce luxe de toucher cette partie de son corps qu’autrement ils n’auraient jamais touché (parce que c’est bizarre, quand même, de toucher le ventre de quelqu’un). Parmi eux il y avait Sorenza, Mauro (qui préférait écouter et s’adresser directement au bébé en parlant au nombril de Savannah) et puis… c’était à peu près tout. Sa main sous la sienne, sentir ce petit coup à deux… une petite bouffée de joie vint rosir ses joues.
« C’est plus ou moins ça. Tu trempes un sachet dedans et c’est fait. Je savais le faire même avant de travailler chez Mauro. »
Elle le sentait bien un peu nerveux avec tous ces changements. Même si elle était ravie qu’ils aient eu lieu, ce serait un sacré ajustement à mener, même si de son côté, ce serait plus facile que pour Orfeo. Quoiqu’accorder sa confiance à quelqu’un, une confiance qui dépassait la simple amitié et ce pacte de soutien qui n’engage pas tant que ça, faire suffisamment confiance à Orfeo pour qu’il puisse toucher son ventre et la regarder vivre, sans apparats, telle qu’elle était vraiment dans l’intimité de son appartement, c’était au-delà de tout ce qu’elle avait pu faire jusqu’à présent. Seule Sorenza avait ce droit-là. Et Sorenza, c’était sa famille.
« Non, je sais pas cuisiner. Du tout… C’est Mauro qui remplit mon frigo. Lui et le traiteur pakistanais en bas, il fait des trucs sublimes, tu verras, on ira en acheter si tu veux. » Elle marqua une pause et baissa les yeux. « Si tu veux, » répéta-t-elle.
| |
| | | Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Mar 12 Oct - 21:12 | |
| « De toute manière, il ne pourrait pas être muet. Si on combine ton taux de paroles par seconde et mon babillage constant surtout sous l'effet du stress... Et bien, il parlera, c'est sûr. » Signe du bonheur qu'il respirait minute après minute, un large sourire trônait sur son visage, mais fut bien vite remplacé, lorsque Savannah lui lança une claque contre l'épaule. « Hé, hé, hé, c'est outrage voire même tentative d'homicide sur pompier ça. Comment veux-tu que je sauve le chat des voisins s'il se coince dans une arbre maintenant. » On aurait pu croire que le silence le terrifiait, qu'à cet instant, il blablatait pour ne pas avoir à affronter une discussion. Mais ce n'était pas le cas. Une lointaine facette de se personnalité se révélait. Il n'avait plus besoin de prévoir ses paroles et le sujet qu'il aborderait (comme il le faisait lorsqu'il était angoissé et incertain), il lui suffisait de suivre le mouvement. Il ne parlait pas à cause de la pression, ni ne cherchait à éviter un sujet particulier. Non, il se sentait simplement bien, assez serein pour se lancer dans des blagues insensées, assez apprécié pour partager ses pensées. Tout se passait pour le mieux, l'ambiance chaleureuse et bon enfant de l'appartement contrastant avec la pluie diluvienne qui s'abattait à l'extérieur. Ici, entre eux, la météo était au beau fixe.
« Bon alors, je vais t'avouer un de mes plus lourds secrets Savannah. Accroches-toi, tu vas tomber de haut. » Il baissa les yeux comme pour paraître mal à l'aise, et avoua solennellement : « Je n'ai que deux, non trois, peut-être quatre spécialités. Et par spécialité, j'entends les seuls plats que je sais faire. » Non, il n'ajouterait pas que, même pour ses soit-disant spécialités, il avait besoin de la recette. Au cas où.« Donc on a, les spaghettis bolognaises avec sauce tomate en conserve, et viande tout sauf hachée - tarte aux pommes arrosée d'un très léger alcool dont tu ne veux pas savoir le nom - et tu découvriras les autres. » A mesure qu'il parlait, il découvrait avec stupeur qu'il était tout sauf l'homme idéal. Comment avait-elle pu avaler son discours, quelques heures plus tôt dans le bar. Pourquoi elle était avec lui déjà.
« Mas je vais apprendre, » Se reprit-il. Il apprendrait, s'inscrirait dans un cour, harcèlerais les restaurants. Il userait de son charme s'il le fallait, la cuisine ne lui résisterait plus. « Je serais ravi de t'accompagner Savannah, quand tu veux. J'ai au moins le mérite d'avoir la force suffisante pour porter plusieurs sacs de course. » Un sourire qu'elle ne connaissait que trop bien désormais, celui qu'il avait porté sur ses lèvres tout au long de la soirée, apparut de nouveau dans la pièce. Ce sourire n'avait rien à voir avec celui qu'il arborait lorsque l'AS Roma perdait, ni celui qu'il avait après une fin de soirée en compagnie de Mauro. Non, celui-ci était différent. Et aussi cliché que ça pouvait paraître, indescriptible.
Se levant du sofa, Orfeo chercha des yeux la radio qu'il avait aperçut, quelques temps plus tôt. Après plusieurs coups d'œils circulaires, il trouva l'objet désiré et s'en alla l'allumer. Elle aimait la musique, lui aussi.
« Radiohead, » Augmentant le volume de la station radio, il revint près de la jeune femme, la musique lui donnant de multiples frissons. « Un des groupes auxquels je n'oserai jamais m'attaquer, je n'essaierai jamais de chanter l'une de leurs chansons. »
« Au moins, tu t'endormiras au rythme d'une belle chanson ce soir. » La question du sommeil venait d'ailleurs de le frapper. Dormir. Chez elle ? Affirmatif, interrogatif, son esprit s'emmêlait les pinceaux.
| |
| | | Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
Messages : 1318 Date d'inscription : 05/08/2010 Pseudo : Birdie Crédits : me ; itswhisper @ lj
Eat : pasta and mozzarella di buffala. loads. Pray : to have a healthy baby Love : him
TRULY MADLY DEEPLY Address: Campo de' fiori, 35-37 Job: Waitress at Gino's Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Mar 12 Oct - 23:10 | |
| « T’es pas obligé tu sais. »
Elle posa sa main sur le bras d’Orfeo. Elle le pensait. Elle savait qu’en se penchant pour l’embrasser quelques heures plus tôt il avait pris une décision aux conséquences incroyablement nombreuses et lourdes pour lui. Déjà il fallait la supporter alors qu’elle avait ses crises d’hormones et ses crises d’angoisse, mais si leur histoire devait se concrétiser et perdurer eh bien… Savannah ne viendrait plus jamais qu’en pack promotionnel de deux pour le prix d’un. Son destin allait être lié à jamais à celui d’un autre être, qui passerait certainement en priorité pour elle. C’était quelque chose de difficile à comprendre pour une tête brûlée. Si elle ne s’était pas trouvée au pied du mur, il était sûr qu’elle-même n’aurait jamais envisagé d’enfant avant au moins ses trente ans.
Avoir une relation avec Orfeo, elle le souhaitait et elle ne doutait pas que c’était réciproque. Seulement elle voulait essayer de le préserver aussi, de préserver sa liberté, son mode de vie. Enfin, en fait, elle ne savait pas trop. Elle attendait de voir, mais pour ne pas commettre d’erreur, elle préférait lui faire comprendre qu’il n’aurait pas à se comporter comme un père pour son bébé. Il n’y avait qu’une chance sur deux pour que ce soit lui. Dans le fond, cinquante pour cent, c’était une grosse marge. Dans le fond.
« Et puis niveau cordes vocales, vous êtes pas vraiment faits pareil… » fit-elle, l’air rieur et une voix aussi faible qu’un souffle. Elle se lova contre lui et ferma les yeux quelques secondes, portée par la mélodie onirique du groupe. Il passait rarement à la radio. « Encore un signe, » se dit-elle alors que son esprit commençait à divaguer et à lâcher prise. Elle ouvrit les yeux, ce qui lui sembla être une fraction de seconde plus tard mais qui devait être en fait plusieurs bonnes minutes après, puisque c’était de la pub sur les ondes et que la pluie avait cessé. Savannah se redressa et vit qu’Orfeo avait fini par fermer les yeux à son tour. Un sourire effleura son visage alors que son regard caressait celui d’Orfeo.
Elle se leva et alla éteindre la radio. Au passage, elle donna une petite caresse à Berlusconi qui grogna dans son sommeil. Il régnait une atmosphère particulière dans son appartement ce soir. Elle avait envie de sourire et en fait elle souriait. Cela se voyait à peine, mais elle souriait.
« Orfeo, » souffla-t-elle légèrement dans son oreille, « Orfeo, » il sortit de sa torpeur et ouvrit les yeux, « on s’est endormi… » Elle prit sa main et l’entraîna dans sa chambre. « Viens on sera mieux. » Il n’avait plus vraiment la force d’aller à contre courant. Ils prirent place dans ses draps et elle se pencha vers lui pour déposer un long baiser sur sa bouche. Elle souriait toujours. « On se voit demain, jeune homme. »
| |
| | | Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Jeu 14 Oct - 13:09 | |
| Endormi dans le fond du sofa, Orfeo se laissa porter par l'agréable musique qui lui caressait les oreilles. La journée avait été longue, longue et remplies d'émotions. En plus de ses habituels travaux, Orfeo s'était attaqué à une tâche encore plus épineuse, une affaire personnelle qui lui avait ôté toute son énergie. Prendre son courage à deux mains, jouer cartes sur table avec Savannah avait été plus rude que prévu. Bien sûr, il s'était imaginé une scène difficile à surmonter, des regards tendus et distants, peut-être quelques assiettes voltigeant entre eux. Il avait même pensé entendre des cris fuser de toute part, des cris dont le tragique aurait été accentué par de sévères bourrasques de vent et une pluie battante inondant les rues. de vent sévères. A trop regarder des films romantiques (The Notebook en particulier), il s'était perdu dans une scène incroyablement dramatique, bouleversante et quelque part pénible. Mais rien comparé à ce qu'il avait réellement vécu. Certes, il n'y avait pas eu de cataclysmes à proprement parler, mais au fond de lui, il avait ressenti une multitude de sentiments. De la haine à l'amour, de la tristesse à la joie, sa force entière s'était envolée ce soir-là, les traits sur son visage s'étaient étirés puis redressés. Aucunes assiettes n'avaient volé, mais leurs voix s'étaient éraillés et leurs cœurs brisés.
Pour mieux se réparer. Là, maintenant, au fond d'un sofa, enlacés dans les bras l'un de l'autre, bercés au rythme de la même musique. Seuls au monde. « Au lit mauvaise troupe. » Eut-il la force de dire, étirant ses bras avant de se relever, et de la laisser le guider.
Dans d'autres circonstances, il lui aurait parlé de son rêve, des petites étoiles qui brillaient au fond de son regard, malgré le fait qu'elle venait de le réveiller (il n'était pas le meilleur des hommes lorsqu'on le réveillait) au beau milieu de son sommeil. Il voulait lui dire que les différentes chansons qui l'avait bercé, quelques minutes plus tôt, toutes prenaient sens désormais. Il comprenait les chansons d'amour. Et ça, c'était une première. Et dans la tête du jeune Del Piero, comprendre une chanson d'amour, ça voulait tout dire. Seul les amoureux peuvent comprendre l'amour liant deux êtres, l'amour que chantent les artistes, qu'interprètent les acteurs, que miment les fleuristes.
Il comprenait. Il aimait. Elle. « Bonne nuit jeune fille, » Le sourire de Savannah le fit inconsciemment sourire. Elle le rendait heureux, même à une telle heure de la nuit, dans un tel état de mi-éveil mi-sommeil. Elle outrepassait tout le reste. Il l'embrassa une dernière fois, laissant sa main glisser le long de sa joue, un regard fasciné qu'il ne pouvait effacer.
Allongé dans le lit de la jeune Di Laurentis, Orfeo observa quelques instants le plafonds, laissant Savannah s'installer dans ses bras, la tête enfoui dans son cou. Il n'osait plus bouger par peur de la réveiller et de la tirer d'un sommeil bienfaisant. Elle avait besoin de repos, et la voir sourire même les yeux fermés, donnait à Orfeo la force nécessaire pour rester immobile (lui qui d'habitude, bougeait comme un singe en cage, même allongé). *** Réveillé le premier, les yeux d'Orfeo inspectèrent chaque recoin de la pièce. Une chambre, tout ce qu'il y avait de plus authentique et habituel.
Rapidement il senti la faim le tirailler. Problème. S'il commença par bouger légèrement, essayant de faire passer la faim par tous les moyens imagineables -comme compter le nombre d'oiseaux passant devant la fenêtre de la chambre-, il dut bien vite se rendre à l'évidence. Il n'avait pas mangé depuis plus de 16h, et c'était, pour lui, beaucoup trop d'heures sans la sensation d'aliments dévalant sa gorge. Il fut partagé entre l'envie frénétique de faire une razzia dans le frigo de Savannah, et le besoin de rester à ses côtés encore quelques minutes, de la garder contre lui encore un peu. Il profitait de ce moment comme si c'était le dernier, comme si dans quelques instants, le réveil sonnerait et mettrait fin à ce qui ressemblait de très près à un rêve. Peut-être n'était-ce qu'un rêve au fond. Il s'était peut-être endormi au travail, et avait rêvé toute cette soirée. De tels moments si magnifiques ne pouvaient pas se succéder, par pour de vrai.
A moins que Rome ne soit vraiment, une ville magique.
Il se mordit la lèvre et tourna doucement la tête vers elle. Il était resté des heures sans bouger. C'était un exploit. Savannah pourrait être fière de lui.
Il essaya de s’extirper avec discrétion des draps, soulevant avec douceur la tête de la jeune femme pour mieux la reposer contre l'oreiller. Il déposa un rapide baiser sur sa tempe, très fier de s'être levé sans l'avoir réveille. Il avait l'épaule aussi confortable qu'un oreiller, c'était très... un vrai compliment.
Debout à côté du lit, un flashback très étrange frappa l'esprit d'Orfeo. Il se revit, quelques mois plus tôt, dans la même posture, mais dans son propre appartement. La même jeune femme dans le lit, la même heure au réveil, la même sensation de bien-être papillonnant dans son corps. Sous le coup de la surprise, ses yeux s'arrondirent. Mais cette sensation de déjà-vu fut bien vite effacée. Tout avait changé.
Tout sauf la sonnerie absurde de son téléphone qui le sortit de ses pensées dans un sursaut légendaire.« Chut, chut, chuuuuuuuuut! » commença t-il à souffler, cherchant son téléphone partout dans la pièce. Pestant le plus silencieusement possible, il s'agenouilla contre le sol, cherchant le mobile en-dessous du lit. [ ] | |
| | | Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
Messages : 1318 Date d'inscription : 05/08/2010 Pseudo : Birdie Crédits : me ; itswhisper @ lj
Eat : pasta and mozzarella di buffala. loads. Pray : to have a healthy baby Love : him
TRULY MADLY DEEPLY Address: Campo de' fiori, 35-37 Job: Waitress at Gino's Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Jeu 14 Oct - 23:38 | |
| Elle n’avait pas besoin de plus. Elle avait la tête contre son cœur qu’elle entendait battre à un rythme régulier, son bras autour d’elle et elle se sentait en sécurité. Savannah s’était réveillée une fois au milieu de la nuit ; lorsqu’elle était revenue de la salle de bains, Orfeo n’avait pas bougé d’un pouce. Elle l’avait observé plusieurs minutes, essayant d’intégrer mentalement tout ce qu’il s’était passé en une soirée. Vingt-quatre heures plus tôt elle dormait seule dans son lit, refoulant la pensée d’Orfeo à l’arrière de son esprit, s’interdisant le bonheur qu’elle ressentait à cet instant juste parce qu’elle avait peur de le perdre. Savannah avait fini par comprendre que ce qui lui arrivait n’était pas de sa faute.
Savannah entrouvrit les yeux. Elle avait senti quelque chose bouger, d’autant plus que maintenant qu’elle était enceinte, son sommeil était un peu plus léger. Dans un mouvement réflexe, elle caressa son ventre tandis que son cerveau rassemblait les informations qu’il recevait en vrac. La lumière du matin, le jour, une sonnerie de portable, un lit encore chaud à côté d’elle. Elle se redressa et ne vit personne, mais le refrain de « Maria Maria » de Ricky Martin devenait de plus en plus fort. Avec un sourire couplé à un regard interrogateur, elle s’approcha à quatre pattes du bord du lit.
« Orfeo ? AOUCH ! »
Savannah éclata de rire alors qu’elle tombait en arrière et porta la main à son front. Pile au moment où elle avait atteint le bord du lit, Orfeo s’était soudainement redressé, son portable à la main, et tous les deux s’étaient cogné la tête dans un bruit de cruches creuses.
« Ca va, ça va, ça va… » répéta-t-elle alors qu’il se précipitait sur elle pour voir les dégâts, « moi ça va, mais toi ? » dit-elle entre deux éclats de rire alors qu’elle prenait le visage d’Orfeo entre ses mains pour mieux le voir. Elle ne pouvait pas s’arrêter de rire, ce qui attira l’attention de Berlusconi qui vint voir ce qu’il se passait. « C’était quoi cette sonnerie ? »
Orfeo, elle l’avait toujours trouvé mystérieux, même s’il avait passé son temps à lui sourire bêtement toutes les fois où il était venu au bar. Mais lorsqu’il ne la regardait pas, lorsqu’il ne pensait pas qu’elle lui prêtait attention, elle l’avait observé. Par curiosité, et parce qu’elle ne comprenait pas ce qu’il lui trouvait, elle, la fille enceinte, possiblement porteuse d’une bombe à retardement qui pouvait signer la fin de sa vie de liberté. Elle l’avait observé, donc, elle avait étudié son comportement, et Orfeo, même s’il était extraverti, ne parlait jamais des choses importantes sur lui. Il pouvait donner une opinion sur un sujet de politique, dire qu’il adorait tel plat, mais jamais il ne parlait de sa famille, jamais il ne faisait part de ses sentiments. C’était en cela qu’il était mystérieux, et cela se ressentait, parce qu’inconsciemment, chaque personne se rendait compte qu’elle ne connaissait pas vraiment Orfeo Del Piero. Savannah pouvait se vanter d’avoir découvert une petite parcelle de son jardin secret. Parce qu’il s’agissait d’elle.
« Bonjour… » souffla-t-elle avant de se pencher en avant pour poser ses lèvres contre celles d’Orfeo dans un baiser qu’elle prolongea en glissant ses bras autour de sa nuque, mais qu’ils durent interrompre lorsque Berlusconi sauta sur le lit en aboyant à tue-tête. « Je crois qu’il a faim… » fit-elle en grattant les oreilles du chien qui continuait à leur raconter ce dont il avait rêvé. « Moi aussi. Enfin, le bébé surtout. »
« On va squatter chez Mauro ? »
| |
| | | Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] Ven 15 Oct - 16:23 | |
| « Ouch ! » Lâcha t-il aussitôt, retombant à l'arrière à la suite de cette petite collision. La main posée contre son front, il oublia la sonnerie de son téléphone pendant quelques minutes, juste le temps de partager le fou rire de Savannah et d'admirer son sourire au petit matin. « Sacré réveil ! » En effet, plus dynamique comme réveil, ça n'existait pas. Lorsque la première voix que l'on entend le matin est celle de Ricky Martin, lorsque la première nouvelle qui nous frappe de la journée est le front de sa nouvelle petite-amie-future-mère-de-son-possible-futur-enfant, on commence très certainement la journée de la manière la plus active possible.
Se redressant rapidement, il attrapa le téléphone qui jonchait désormais le sol, et chercha d'un œil attentif son dernier appel reçu. Trois personnes dans le monde entier pouvait l'appeler à cette heure-ci : Mauro (pour x raison, allant de la simple envie de lui rendre la vie impossible dès le matin jusqu'au besoin de venir le chercher après une bagarre démesurée) - Carmy (pour l'unique motif d'un trou injustifié dans son compte bancaire) et son lieutenant qui lui n'avait qu'à biper ou même simplement penser à appeler le jeune pompier pour le voir débarquer à n'importe quelle heure (dans n'importe quelle tenue). Évidemment, si c'était Mauro ou Carmy, il pouvait gaiement les envoyer balader. Dans le troisième cas, il n'avait plus qu'à courir pour être le premier sur place. Manque de chance, c'était le troisième.
« Le boulot, » Dit-il il, montrant son téléphone d'une mine désolée. Il écouta assez rapidement le message laissé sur son répondeur, et souffla de soulagement. « Oh ça va, je dois y être dans deux heures. » Un sourire illumina son visage déjà bien heureux.
« On a donc un peu de temps devant nous. Profitons. » Il se leva définitivement après avoir déposé un baiser son front, pour excuser et faire passer la petite collision du matin.
Ils passeraient une bonne partie de la matinée, comme un couple normal. Orfeo attendait ce moment depuis des mois, et même l'appel le plus important de la caserne l'empêcherait de profiter de ces instants avec elle. Enfin bon, si le Vatican se mettait à brûler, il ferait un effort pour s'y rendre. Quand même.
« Berlusconi, si tu viens avec nous, promets moi de faire éternuer Mauro. Et je rendrais l'ascenseur une prochaine fois. Disons une partie de frisbee. » Si cette courte discussion laissa Savannah perplexe, Orfeo lui resta persuadé de s'être fait comprendre et accepter par le chien. Le grattant derrière l'oreille en guise d'accolade, il partit ensuite se préparer, tout fier.
Une belle journée s'annonçait.
[ Une rapide fin mais toute mignonne et joyeuse ] * Terminé * | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Cuz tonight's the night the world begins again [R] | |
| |
| | | | Cuz tonight's the night the world begins again [R] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |