Eat Pray Love
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Carmela Di Ambrogi

Carmela Di Ambrogi


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MessageSujet: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyMer 13 Oct - 16:32


[un peu plus tôt dans la journée]
Le cliquetis de la friperie de Carmela venait à peine de retentir, qu'une silhouette féminine se dessina dans l'entrée. Une jeune métisse aux allures de bobo, l'une des habitués de la boutique, une cliente comme on les aime, une connaisseuse capable de vous dégoter de veilles nippes et d'en faire des merveilles. Voilà plus d'un an qu'elle fréquentait le dit établissement et c'était toujours le même refrain : elle arrivait à l'heure de la fermeture, comme un cheveux sur la soupe. Une attitude qui avait eu le don d'énerver la jeune italienne durant plusieurs semaines avant de comprendre que tenir une boutique c'est aussi ça : s'adapter aux clients, surtout à ceux qui en valent la peine. Gulia – la demoiselle – était presque devenue une amie, au point qu'elle ferme la boutique et baisse le store juste pour elle. Chose qu'elle ne fit pas ce soir, obnubilée par l'idée de rentrer chez elle, retrouver son petit ami, l'adorable Chester et son chien. Une pensée qui la faisait sourire bêtement. « Bonsoir. Je suis désolée, ce soir c'est.. » mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'elle la stoppa d'un geste net de la main. « Ne t'inquiète pas, je sais ce que c'est. Je repasserai demain si tu veux bien ? » Carmela acquiesça d'un signe de tête, tout en rangeant une dernière bricole sur une étagère légèrement en bazar. Le cliquetis de la porte retentit à nouveau lorsque Gulia la salua, lui souhaitant une bonne soirée, avant de repartir pour une petite ruelle mal éclairée. Ce genre de défaut technique ne la rassurait guère. L'éclairage extérieur avait toujours été défectueux de son côté de la rue, aussi lorsque les nuits se couchaient tôt, elle avait toujours tendance à s'enfuir en courant de peur de se faire happer par ce noir abyssale.
C'est d'ailleurs ce qu'il se produisit une quinzaine de minutes plus tard, lorsqu'elle referma d'un tour de clé la porte de sa friperie. Fière, encore une fois, d'avoir passé une journée de plus. Et heureuse de rentrer enfin chez elle.
[end]

Une odeur de plat italien chatouilla les narines de la brune et embaumait agréablement l'air du couloir vieillit par le temps. Une odeur agréable provenant de l'étage du dessus. Mauvaise pioche. En arrivant devant le sien, aucun délicat parfum de plat mijoté ne s'épanouissait ne serait-ce qu'un petit peu. Le chemin de retour lui avait ouvert l'appétit et l'idée de devoir encore cuisiner ne
lui plaisait guère. Évidemment, elle n'avait pas pensé à passer Chez Tony ou ailleurs pour se prendre un petit plat prêt et délicieusement gouteux. Grossière erreur.
Une fois la porte passée, elle déposa rapidement ses affaires et découvrit, affalé sur le canapé, son cher et tendre : Joshua. L'homme de sa vie.
« Bonsoir ! » lança-t-elle sur un ton guilleret, tout en prenant soin de s'approcher de lui, déposant un baiser sur sa joue, jetant au passage un regard à Chester le koala, adorable boule de poil. « Je meurs de faim on mange quoi ? » Voilà, c'était envoyé. Une voix intérieur lui sifflait que ce soir encore, elle devrait se débrouiller seule, malheureusement elle continuait d'espérer qu'il lui avait préparé un petit quelque chose à réchauffer.
« Oh ! Et si on allait manger au restaurant en tête à tête ? » Une idée farfelue lancé sur un coup de tête. Mais Joshua n'était pas le genre de type à dire oui aux dîners en amoureux. Un refus catégorique de sa part ne serait pourtant pas accepté, voilà pourquoi elle vint s'installer à côté de lui, joignant ses mains, prête à prier. « S'il te plaît, ne dis pas non. On ne fait jamais rien. »
On dit souvent que les jeunes femmes ont un don pour convaincre les hommes : regard de chien battu, mine boudeuse, promesses en tout genre, une attitude légèrement manipulatrice que Carmela avait tendance à employer. Trop peut être. Aussi les effets variaient en fonction des personnes. Dans le cas Joshua, son esprit était convaincu que quoi qu'elle fasse, la réponse serait négative.
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Joshua Lloyd

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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyMer 13 Oct - 17:03

C’était toujours la même rengaine. Il bossait pour pas grand-chose. Pour des clopinettes même. Il était aussi bien payé qu’un éboueur, c’était pour dire – avec une légère exagération tout de même. Il n’aimait même pas son métier. Peindre c’était vraiment le truc à ne pas faire. Heureusement, ses journées de travail ne se ressemblaient pas toutes. Il les égayait par la présence de Chester son koala apprivoisé, qui parfois se voyait rester dans les bras de son maitre alors qu’il quittait son domicile, et évidemment si lui n’était pas à plaindre, Joshua était également difficilement capable de s’en séparer. Alors il allait travailler avec. Imaginez les yeux des gens qui voyaient arriver un koala ?! Il était parfois suicidaire, car on n’autorisait pas toujours un koala dans tous les endroits. En fait la plupart du temps, on lui refusait. Il s’était même dit qu’un jour il ferait grève pour autoriser les koalas dans tous les endroits où on autorise les chiens, parce que Chester était bien mieux éduqué qu’un chien. C’était un petit humain dans la peau d’un koala. Joshua le plaçait sur un même pied d’égalité que lui. Aujourd’hui avait été différent, puisque ça faisait déjà plus d’une semaine qu’il peignait dans cet énorme appartement, et que les propriétaires lui faisaient confiance. Du coup, ils ne venaient même plus vérifier le boulot, alors il avait décidé d’amener Chester. Et pour une fois, il avait bien ri. Evidemment le travail aurait pu être mieux fait, mais à faire une bataille de peinture comme on ferait une bataille de boules de neige, on ne pouvait pas finir rapidement. Il avait passé plus de temps à nettoyer qu’autre chose en fait, mais il s’en foutait, puisqu’il avait passé la journée à faire l’enfant. Puis il était rentré dans le taudis qu’il partageait avec Carmela, la ravissante italienne qui était sa petite amie. Ca sonnait toujours faux pour lui de mentionner ce mot, puisqu’en effet il n’était pas avec elle par amour. Il l’appréciait, c’était certain, mais c’était plus pour éviter de se compliquer la vie avec ses amis. Malheureusement pour lui, la situation dans laquelle il s’était fourrée était encore plus compliquée, parce que Carmela était du genre attentionnée, sensible et en cruel manque d’affection. Et ça ne changeait pas l’attitude de Joshua, qui n’était que passif dans cette relation. Il donnait plus d’affection à son koala qu’à sa petite amie. Il devrait revoir ses priorités, mais en même temps, il ne voulait pas se forcer, et il espérait qu’elle pense que c’était juste son attitude habituelle.

Après le boulot, il dormait généralement durant une heure, avant de se jeter sur le canapé et de regarder toutes les conneries qui passaient à la télé. En fait, il ne regardait même pas, il ne comprenait pas toujours les italiens, et la langue anglaise lui manquait énormément. Et comme chaque soir, Carmela rentrait bien après lui, et elle le trouvait sur le canapé. Pimpante et heureuse de rentrer, elle l’embrassait sur la joue alors qu’il lui offrait une légère grimace comme réponse au contact. Ce n’était pas méchant, juste qu’il avait parfois l’impression de voir sa mère en elle, qui avait pour habitude de l’embrasser sur la joue pour lui dire bonjour. Chester en boule sur le ventre de l’anglais, qui n’avait pas bronché, s’étira lui nettement comme pour respecter la présence de la maitresse de maison. La question qu’elle posa ensuite, permit à Joshua de faire de même, s’asseyant sur le canapé se passant la main sur le visage. Il haussa brièvement les épaules :
« J’en sais rien…Regardes dans le frigo, il doit y avoir des trucs… » Blasé, Joshua se disait qu’il aurait du peut-être sortir quelque chose, elle allait le prendre personnel sinon. Mais en même temps, à changer ses habitudes, elle finirait par vivre dans une illusion.
S’il avait été en train de boire, la suggestion de la belle di Ambrogi aurait eu pour effet de tout cracher devant lui. Au lieu de ça, il écarquilla largement les yeux comme si on venait de lui annoncer que Michael Jackson n’était en fait pas mort. Un diner en tête à tête ?! Pourquoi faire au juste ? Mais elle prit rapidement les devants lui défendant gentiment de dire non, en prétextant une absence d’évènements. Mais Joshua n’était pas du genre facile à convaincre et rechigna :
« Avec quel argent au juste tu veux qu’on aille au restaurant ? C’est pas possible, tu le sais très bien. T’as qu’à t’imaginer que tu es au restaurant ici. Pour le tête à tête ça change rien, on est seuls. » Il faisait exprès de passer outre Chester pour essayer de la convaincre à son tour et elle devait bien le savoir. Il s’attendait maintenant à des représailles, mais il en avait l’habitude.
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Carmela Di Ambrogi

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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyMer 13 Oct - 21:07


« D'accord. » lança-t-elle en haussant les épaules, comme à son habitude, faisant de son mieux pour encaisser les remarques dénués de sentiments de son petit ami. Elle en avait désormais l'habitude. Une relation pas franchement saine dans laquelle elle s'obstinait à croire malgré tout. Une attitude que de nombreuses personnes qualifieraient de folle. Carmela était réellement attaché à lui, au point de ne même plus chercher à comprendre ces attitudes, ne souhaitant aucunement se confronter à une conversation qui finirait mal, forcément. L'art de faire l'autruche. Elle était parfaitement lucide sur la réalité de leur relation, de là à concrétiser ça dans son monde, il y avait un grand pas.
C'est donc de manière totalement détachée de la situation, presque, qu'elle se dirigea comme conseillé vers le frigo à moitié vide, ne pouvant s'empêcher de l'observer du coin de l'oeil. Joshua était une sorte d'énigme sur pattes. Un presque bourreau, selon elle, car si cela ce ne voyait pas à première vue, elle souffrait réellement de n'être que "la demoiselle qu'il retrouve à la maison". Elle n'était pas la petite aimée. Accrochée comme une moule à son rocher, encore une fois, elle fermait les yeux avec toujours le même espoir l'animant : qu'il change. Peine perdue pour ce soir.

Finalement, Carmela choisit un plat tout prêt à réchauffer : des lasagnes. Une honte pour une italienne pure souche de consommer un met industriel alors qu'il semblait si rapidement préparé et tellement plus appétissant fait maison. L'envie de se faire plaisir n'était pas présente ce soir. Le temps que le plat se chauffe, elle ne quitta pas du regard Joshua, toujours posé sur le canapé. Perdue dans ses pensées, elle se laissait imaginer à une vie avec lui dans une jolie maison, voir un petit appartement coquet dans un coin sympathique de Rome, avec Chester et Harpo en animaux de compagnie, ainsi qu'une flopée d'enfants à élever. Une utopie, en soit. C'est la minuterie qui la ramena à la réalité quelque seconde plus tard. La faim avait elle, disparu.
Son exaspération la titillait bien trop pour qu'elle se taise ce soir. Aussi elle saisit le plat qu'elle déposa dans une assiette avant de s'approcher du canapé, se positionnant avec fermeté devant Joshua. « T'as faim ? Tiens. » Elle lâcha le plat qui vint s'écraser sur la table basse en bien mauvais état. De petits morceaux de lasagnes vinrent s'écraser un peu partout dans le salon, l'un d'ailleurs atterrit sur elle et la brûla légèrement mais elle ne cilla pas. Son absence de paroles, voir de réactions, étaient très mauvais signe. Rare étaient les fois où elle se laissait aller à ce genre d'exubérance. Une sorte de Bree Van De Camp à l'italienne, en un peu plus névrosée.

« Je vais me coucher. » Self control absolu. C'est ainsi qu'elle se dirigea dans la chambre tout à fait calmement, le ventre gargouillant de tout son possible, brisant inévitablement le silence animant cet appartement. Un silence désormais pesant pour elle comme pour lui. Le problème régnant sur Carmela était le suivant : son self control avait tendance à disparaitre avec le temps et la folle qu'elle était se voyait revenir à pas de géants. Joshua allait morfler.
« Oh et puis merde. » jura-t-elle en levant les mains au ciel avant de reprendre la direction du salon, attrapant au passage plusieurs objets. C'est là qu'elle se mit à hurler, dans l'encadrement de la porte entre le salon et le couloir. « Tu n'es.. » Envoi massif de chaussettes sales. « .. qu'un petit ami.. » Envoi un peu moins massif de boucles d'oreilles. « .. à la noix de coco ! » Envoi massif de.. vase ? « Ah non, pas celui-ci, il est jolie. » Réaction purement féminine. Légèrement expressive et peut être un peu excessive. Peut être. « MERDE ! » Un juron de plus et là voilà déjà repartie dans une autre pièce, toujours la chambre, prête à prendre des ciseaux pour couper dans ces caleçons. Chose qu'elle ne fit pas, trop bien élevée. Elle se contenta de se poster sur le lit, prenant une respiration pour se calmer, remettant en place une mèche de cheveux qui avait malencontreusement glissé durant la bataille. Chacun ses priorités.
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Joshua Lloyd

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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyMer 13 Oct - 22:45

Intérieurement, il était en pleine tempête, sur un bateau en pleine mer, incapable de se sortir de la misère dans laquelle il se trouvait ; elle ne méritait pas un tel traitement. Le pire c’est qu’il s’en rendait compte, et qu’il aimerait que tout ça cesse. Il lui faisait du mal, et ce n’était même pas voulu. En fait, il s’était raccroché à elle dans le but d’échapper à une fatalité étonnante, qui était arrivée par son propre gré. Il voulait échapper à un couple forcé, engendré par ses amis, et il l’avait donc engendré lui-même. Paradoxal n’est-ce pas ? Mais l’anglais était assez complexe, et se perdait lui-même dans ses théories de timide coincé qui ne s’imaginait pas vivre le grand amour. Peut-être que si Caroline avait existé, elle lui aurait dit de se sortir les doigts du cul… Pourtant, il continuait d’agir avec ce laxisme étonnant, qui la poussait à devenir folle, et on pouvait la comprendre. Carmela s’investissait pour deux, et ne récoltait que plus de souffrance chaque jour, c’était à se demander pourquoi elle restait là, avec lui. L’amour rend aveugle. Il n’était pas un mauvais garçon, mais il oubliait tous ses principes avec elle. Il lui offrait tellement peu, qu’un fantôme serait capable de plus. Toujours sur son canapé, il l’observait préparer une nouvelle fois à manger, lui qui était si doué en cuisine, mais qui avait tout bonnement horreur de ça, et qui agissait donc par conséquent, en égoïste pur et dur. Et en réalité, il cogitait sur la façon de lui expliciter la vérité sans pour autant la blesser. La connaissant, c’était donc Mission Impossible, sans Tom Cruise pour le sortir de là.

Qu’est ce qu’il pouvait lui dire ? Qu’il s’était servi d’elle pour être tranquille ? Il fallait être con et suicidaire pour dire une telle chose à l’italienne. Lui mentir, en lui racontant qu’il s’était trompé, et que les sentiments n’ont jamais pointé le bout de leur nez alors qu’il pensait que ça arriverait ? Qu’il a tout simplement cédé à la tentation ? Ou encore qu’il ne pensait pas qu’elle s’attacherait tant à lui ? Non, tout ceci était peine perdue, il ne parviendrait jamais à lui dire la vérité sans la faire pleurer, et rien que d’y penser, il en avait une boule au ventre. Il n’avait jamais aimé voir les gens tristes à cause de lui, et ça ne changerait pas.

La situation se dénoua un peu. Le bruit du minuteur retentit, et Carmela s’avança une nouvelle fois vers lui, bien qu’il n’ait pas vraiment faim. Il avait réussi à la foutre en rogne. Elle venait de lâcher le plat qui s’explosa avec fracas devant lui alors qu’il fit un bond pour éviter de se recevoir de la nourriture sur ses vêtements, tandis que Chester déguerpit aussi sec, avant de revenir rapidement sur le dossier du canapé, un peu éloigné, au cas où ça ne dégénère encore. Et pourtant, Josh, mis à part son mouvement de recul, n’eut aucune quelconque réaction. Il ne la regardait même pas, il fixait juste avec insistance le gâchis de lasagnes répandu sur la petite table, et plutôt que de le jeter, il observa ensuite Chester à sa droite et lui fit un signe de la tête. Le koala se réjouit et s’empressa d’engloutir les lasagnes tel un aspirateur. Non, il ne mangeait pas que de l’eucalyptus, il était habitué à manger comme tout le monde. Quant à Joshua, à entendre que Carmela allait se coucher, il croyait évidemment que le calme allait revenir après la tempête, mais il se trompait lourdement, il n’avait eu le droit qu’aux prémices. Et comme si c’était naturel, il ouvrit la bouche pour marmonner :
« Bonne nuit. » Machinalement, évidemment, ce n’était pas pour l’ennuyer. Mais elle revint bien vite sur sa position, et elle passa très vite à une scène de ménage hors du commun, où l’agilité de l’anglais fut mise à rude épreuve. D’abord un lancer de chaussettes sales, sous les hurlements, tandis que Chester s’était jeté dans les bras de Joshua et tremblait comme une feuille, puis elle envoya des boucles d’oreilles – non il ne lui en avait pas offert – avant de vouloir y laisser le vase également, sous le regard rond des deux compères qui se figèrent tous les deux, mais heureusement elle changea d’avis, avant de les laisser de nouveau tous les deux. Elle était drôlement effrayante parfois. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. La première chose qu’il fit, c’est de rassurer Chester, toujours dans ses bras, tétanisé. « C’est rien Chester, elle est juste en colère… » Chose qui calma au moins le koala. Maintenant, il devait s’occuper du cas Carmela. Mais alors qu’il venait de poser son koala sur le canapé, près à se rendre dans la chambre, Harpo vint piquer sa crise également, grognant fortement après Jo’ qui en eut sa claque, et qui poussa le chien dans le cellier l’enfermant sans regret, râlant : « Il a vraiment un grain celui-là ! » plus marmonnant que râlant d’ailleurs. Et rentrant dans la chambre, gardant tout de même une distance avec elle, il chercha ses mots : « Je… Je suis désolé. » Et désignant le couloir derrière lui, il continua : « Je vais ranger à ta place pour me faire pardonner…J’aurais du préparer le diner puisque j’étais là. » Encore une fois, il avait visiblement rien compris, ou alors il faisait semblant de ne pas comprendre le fond de la chose.
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Carmela Di Ambrogi

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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyJeu 14 Oct - 17:22


Si le fait qu'il "s'écrase" bien sagement, s'excusant platement au pré d'elle, soutenant qu'il allait tout ranger pour se faire pardonner, avait un point positif, elle ne le voyait pas. Alors certes son attitude permettait de passer outre cette petite crise, évitant ainsi toute confrontation mais la jeune femme ne semblait plus pouvoir tenir encore bien longtemps à ce rythme là. Elle était devenue, à son insu, une véritable petite boule de nerf prête à exploser à chaque faux pas. Une attitude qui n'était pas saine et surtout qui ne lui correspondait pas. Sa souffrance intérieure ne pouvait se traduire dans la réalité, elle parvenait tant bien que mal à contrôler ses émotions. Sauf ce soir, certes mais rester ainsi sans rien dire revenait à devenir folle incessamment sous peu. Elle n'avait pas le droit de s'imposer ça, personne n'en avait le droit. L'amour qu'elle lui portait n'avait rien de bon. Se résigner dans l'autre sens était mauvais. Leur quotidien ne ressemblait à rien, à supposer qu'il ait ressemblé à quelque chose un jour. « Non, surtout ne fais rien. » Il ne voulait pas parler, bien. Elle non plus. Mais dans ce cas, qu'il ne cherche pas à se donner bonne conscience ainsi.
Elle se retrouva donc dans le salon, bravant les multitudes de tâches rouges étalées un peu partout. Un vrai carnage qu'elle regrettait désormais. Harpo grattait à la porte du cellier mais elle ne put se lever pour lui ouvrir et se contenta de ramasser machinalement les brisures d'assiettes ainsi que les restes de nourriture que Chester n'avait pas avalé. Un beau gâchis.

Agenouillée sur le sol devant la table, une larme commença à perler sur sa joue, ses yeux s'embuèrent petit à petit sans qu'elle ne puisse se contenir. Chester lui était occupé à observer la jeune italienne. Heureusement il ne comprenait rien, mais elle ne put s'empêcher de lui adresser la parole. A lui, la boule de poil qui ne comprenait pas : « Je pleure pas. » Bien sûr. Un reniflement si fit entendre peu après. « Non je t'assure je pleure pas. » Tentant de se convaincre soit même de la chose, se fut peine perdue lorsque de chaudes larmes commencèrent à s'étaler sur son doux visage, désormais ravagé par une tonne de mascara non waterproof. Eh merde. Problème technique. « Peut être juste un peu en fait. » La scène aurait pu tout droit être sortie d'une scène pathétique d'un navet américain plus que minable. Du Carmela tout craché.

« Je ne pleure pas et ne dis rien, surtout ne dis rien. » Elle s'adressait à Joshua, alors qu'elle venait de se relever pour jeter ses propres bêtises à la poubelle. D'un revers de la main, elle essuya ses joues encore humides, tentant tant bien que mal d'effacer le mascara qui avait inondé ses joues.
« Tu veux manger quoi ? » Un paradoxe à elle seule. Un moment de folie avant de revenir à la réalité : la Carmela qui savait parfaitement se contrôler. La tempête était belle et bien passé, le sujet était clos, du moins dans son esprit. « Tu veux bien arrêter d'enfermer le chien, il n'a rien fait. » En effet, les gémissements de ce pauvre chien parvinrent aux oreilles de la jeune femme qui se précipita pour lui ouvrir. Une pauvre bête qui n'avait jamais apprécié Joshua. Peut être parce qu'il captait qu'il y avait un problème chez ce type.
« Je vais faire des spaghettis bolognaises. » Un sourire se dessina sur son visage, comme pour lui faire comprendre qu'elle allait bien, très bien, s'en persuadait du moins. Harpo, trop heureux de revoir autre chose que la porte du cellier, fini par se poser dans un coin sans broncher, tandis que Carmela prit la direction de la cuisine presque en sautillant comme une jeune demoiselle comblée. L'apparence. Tout est là dedans. Peut être dans la capacité à savoir faire l'autruche aussi. Peu importe. C'est ainsi qu'elle se mit à cuisiner tout à fait normalement, dans une ambiance plus que bizarre.
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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyJeu 14 Oct - 18:05

Il se tut. Il se sentait soudainement confus. Elle refusait qu’il s’excuse, ou qu’il fasse en sorte de se rattraper. C’était donc qu’elle avait compris qu’il y avait quelque chose qui clochait, d’autant plus qu’il n’avait pas l’habitude de s’excuser en fin de compte. Tandis qu’elle retournait au salon régler le problème de lasagnes, il resta un moment dans la chambre, là, dans le noir, assis sur le lit. Il se prit la tête entre les mains, comme si son esprit avait été englué, comme s’il n’y voyait plus clair du tout. S’ébouriffant les cheveux, il se laissa ensuite tomber sur le lit dans un soupir, regardant intensément le plafond, à la recherche d’une quelconque aide, réponse, qui pourrait le sortir de ce pétrin. Il en avait assez de lui faire de la peine, ça ne pouvait plus durer. Elle était habituellement tellement joyeuse, qu’il s’en voulait d’être un fardeau pour elle, qui lui supprimait toute l’once de bonheur qu’elle s’était construit. Ca ne pouvait plus durer ainsi, s’il était mal à l’aise, il la détruisait à petit feu par son laxisme, par ses phrases dénuées de sentiments… Il devait lui dire la vérité, ça ne servait à rien de continuer, si c’était pour la voir se mettre dans cet état de plus en plus, car si elle cachait bien son malheur, il n’était pas dupe et savait bien qu’elle n’était pas heureuse avec lui. Se relevant, ayant pris une décision, il quitta la chambre, pas franchement motivé, mais il était obligé de le faire…

Alors qu’il s’approcha de la porte qui menait au salon, toujours dans la pénombre du couloir, il surprit Carmela en train de discuter avec Chester…Ou plutôt en train de pleurer en essayant de parler à Chester. Il fut touché par cette réaction. Elle ne méritait pas de verser des larmes pour lui. Mais à l’entendre pleurer, il se voyait mal lui avouer que c’était uniquement pour qu’on lui fiche la paix, maintenant. Elle allait finir complètement dévastée, à ramasser à la petite cuillère, et ce n’était pas ce qu’il voulait. Il se ravisa donc, changea d’avis, refusant de lui dire la vérité aujourd’hui – c’était à se demander s’il allait y arriver un jour en fin de compte – et pénétra dans le salon, ramassant les chaussettes pour les mettre dans la machine. De toute façon, c’était à lui de le faire, c’était ses chaussettes. Elle lui répétait de ne rien dire, alors il continuait dans son silence, à croire qu’elle préférait qu’il se taise plutôt qu’il se rattrape. Elle avait le visage meurtri, ravagé par les larmes et le mascara qui avait coulé. A l’ordinaire, il lui aurait donné un mouchoir, et il l’aurait consolé, mais à l’ordinaire, ça n’aurait pas été lui le coupable. Il était incapable de bouger, de crainte qu’elle ne le rejette et qu’elle se mette encore dans tous ses états. Chester, lui, s’empressa de s’accrocher à la jambe de Joshua, comme pour lui témoigner de sa présence dans ces moments difficiles, ou pour le pousser à réagir. Mais la première réaction vint de Carmela.

Elle renouvela sa question d’un peu plus tôt, mais s’adressant uniquement à lui, oubliant de mentionner un quelconque nous ou même on, comme si elle avait renoncé à y croire. Il resta sans voix, avant de tenter :
« Je… » mais aucun son de plus ne sortit une fois encore. Il aurait également voulu se justifier sur le chien, mais il se dit que ça ne servirait qu’à s’attirer les foudres, et pourtant, là, il parvint à sortir quelques mots : « Pas fait exprès… Désolé. » Evidemment il ne trouvait rien de mieux à dire, il fixait le sol, honteux, ou alors c’était pour éviter de croiser son regard. Mais de la voir feindre la joie et de vouloir absolument cuisiner à présent, le fit réagir. La suivant dans la cuisine, il s’accouda sur le plan de travail à côté d’elle, et il finit par dire calmement : « Poses tout ça… Va prendre ta veste. On va au restaurant. » Oui, il avait changé d’avis. Et puisqu’il savait qu’elle préfèrerait faire la sourde plutôt que de l’écouter, il posa une main sur la sienne, et de l’autre, il lui retira ce qu’elle tenait dans les mains, la regardant comme pour la persuader. Des gestes qu’il avait bien du mal à exécuter, mais il ne voulait plus la voir pleurer, ni la voir agir dans l’indifférence, ça ne lui ressemblerait pas et, ça serait inhumain.
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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyVen 22 Oct - 22:18


« Je.. » Elle n'aligna pas trois mots qu'elle se sentait déjà bafouillé. Il ne voulait rien faire et était aussi pantouflard qu'Harpo. Cinq minutes plus tard, une fois la bataille passée, il se voulait presque tendre, posant une main sur la sienne, prétextant que oui, il voulait aller au restaurant dès à présent. Intérieurement, Carmela sautait de joie, extérieurement c'était une autre histoire. Certes la tempête était passée mais l'envie de sortir n'était elle, plus présente. Les couples sont faits de hauts et de bas. Il n'avait qu'à imaginer qu'ils étaient dans le bas en ce moment. « Je n'ai plus envie de sortir. Je préfère rester là. » Les femmes ne savent pas ce qu'elles veulent, c'est bien connu. « Mais le repas sera délicieux je t'assure. » Impossible d'atténuer sa pseudo bonne humeur. Ou alors si, car la jeune femme s'installa soudainement sur le canapé, les mains posées sur ses genoux, le regard perdu sur la tapisserie vieillotte de leur appartement, l'air pensive. Sa proposition était plus qu'intéressante, voir affolante pour elle qui n'avait honnêtement jamais vu l'ombre d'un restaurant en la compagnie de son petit ami, une attitude suspecte certes mais essayez de lui faire comprendre. Mais l'envie lui était passée car elle le sentait forcé du fait de la tournure de la situation. Il n'y avait qu'à observer son visage pour comprendre qu'il n'en avait absolument pas envie. Un parfait pantouflard qui ne faisait jamais de vagues, vraiment jamais. « En fait non, pas de repas. »

Allons donc, comment la suivre avec de tels changements de personnalités en fonction du moment ? Difficile, extrêmement difficile, un véritable travail de funambule, encore fallait il ne pas tomber du fil tendu sous vos pieds. « Je sais que tu n'en as pas envie. » lâcha-t-elle finalement, elle qui ne disait jamais rien de ce genre d'habitude, non surtout pas, ça pourrait amener à certaines vérités trop compliqué à avaler. « Ne te force pas, je comprends. » et comment, en une fraction de seconde : revenir à sa nature normale, celle de parfaitement le comprendre en toutes circonstances, de ne surtout pas le froisser, d'aller envers et contre tout dans son seul sens. Une attitude qu'elle consommait sans modération pour éviter tout conflit, même avec ses amis, c'était bien plus simple à gérer selon elle.

Elle se contenta finalement de ranger les ustensiles de cuisine qu'elle avait soigneusement sorti pour préparer ses spaghettis bolognaises. Un à un, de manière plus que lente, cherchant à s'occuper pour ne pas rester sans bouger au milieu de la pièce, fuyante comme à son habitude.
« Tu sais, je pense que quand nous serons mariés, on devrait changer de logement, celui-ci devient vraiment petit. » Chassez le naturel il revient au galop. Un immense sourire s'installa sur son visage. Ah, le mariage. Le rêve de toute gamine normalement constitué : du blanc, des fleurs, un mari amoureux et une flopée d'invités prêt à vous vider toutes vos bouteilles de vins, vomissant dans vos chères pétunias. Une merveille. Le rêve pour l'italienne qui se voyait déjà dans une grande maison. « Ne serait-ce que pour nos enfants. » Enfants, au pluriel, petits emmerdeurs sur pattes, peut être le mot de trop.
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Joshua Lloyd

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MessageSujet: Re: [home] say that you love me /J'   [home] say that you love me /J' EmptyMar 26 Oct - 16:14

Elle réussissait à le faire culpabiliser. Elle était étonnamment douée pour ça, il pensait même qu’elle le faisait exprès pour se venger, comme si elle voulait le lui faire payer d’une autre manière. Leur relation n’avait pourtant jamais été claire, mais tous deux apparaissaient se connaitre bien plus qu’ils n’en avaient l’air. Ils savaient les défauts de l’un et de l’autre, et usaient de combines pour qu’ils ressortent au grand jour, alors pourquoi ne cherchait-elle pas à lui faire avouer la vérité ? Qu’il ne l’aimait pas ? Qu’il se servait involontairement ou plutôt inconsciemment d’elle ? Peut-être qu’elle ne le comprenait tout simplement pas, ou qu’elle se voilait la face parce qu’elle ressentait un tas de choses pour lui. Pourtant, il avait clairement l’impression qu’elle surjouait. Mais elle était peut-être vraiment comme ça. En revanche elle avait bien saisi qu’il avait fait un effort surhumain pour lui proposer de sortir au restaurant finalement. Il était peut-être temps de lui révéler la vérité ? Mais il n’était que très peu courageux, ses larmes l’avaient déjà attendri, il ne voulait pas l’achever non plus… Elle voulait rester là. Bien. Il retira sa main de la sienne, et il n’argumenta pas. Au lieu de ça, il se dirigea vers le frigidaire quasiment vide, et il en sortit une bouteille d’eau, puis deux verres. Il avait quand même le sens du partage. Laissant couler l’eau dans les verres, il les posa sur le comptoir, et c’est à ce moment qu’elle choisit de lui montrer qu’elle avait clairement vu dans son jeu.

Il s’assit alors, pour se poser, comme choqué par cette révélation qui n’avait rien d’horrible. Il la regardait enfin, cherchant de nouveau ses mots, mais il fixait le sol dès qu’il cherchait à s’exprimer.
« Eh bien je… » Mais non, il allait encore s’embrouiller, alors il avoua : « C’est vrai. Mais si ça te fait plaisir…Je veux bien faire un effort. » Chose qu’il n’aurait pas du dire, puisqu’elle allait maintenant lui faire comprendre qu’il ne devait pas faire d’efforts s’il l’aimait, que ça devrait se faire naturellement. Alors qu’elle allait ranger les ustensiles, il attrapa un des deux verres, la gorge sèche, et se mit à boire son contenu, jusqu’à ce qu’il entende cette phrase qui lui fit tout recracher devant lui, littéralement. Il s’étouffait, et se racla la gorge, confus. Il en avait foutu partout. Il se leva pour tout éponger, s’excusant brièvement. « Pardon…Je vais nettoyer. » Finalement, l’appartement allait être nickel à force de discuter ensemble. Il alla chercher dans le cellier le balai et la serpillère et nettoya ses légers dégâts. Elle recommençait. Elle parlait de mariage, d’enfants, tout ce qu’il ne voulait pas. Qui plus est, comment voulait-elle qu’ils déménagent ? Il était incapable de faire les courses toutes les semaines. Il soupira. Posant le balai contre un mur, il le rangerait plus tard. Il s’approcha de Carmela, il lui attrapa la main et l’emmena au salon, la forçant à s’asseoir, et d’un ton grave, commença : « Carmela…il faut qu’on parle je crois… » Il se sentait pousser des ailes ? Non, il n’était pas très sur de ce qu’il allait faire, ni même de l’effet que ça aurait sur elle, mais il ne pouvait plus la bercer d’illusions, ce n’était pas une petite fille, elle ne croyait plus au père Noël – enfin c’est ce qu’il pensait – et il devait être bref, pour éviter de la tenir en haleine. « Ecoutes…cesse de t’imaginer des choses sur mon cas…Je veux dire, je veux pas d’enfants, et même pas me marier…Ca n’a rien contre toi…le problème vient de moi…J’ai pas cette étincelle qui me ferait avancer et prendre des décisions avec toi… C’est ma faute, mais tu m’idéalises trop…Je suis désolé de te faire souffrir, j’aurais du réfléchir un peu plus… » Il ne s’écoutait même pas, il se posait en victime alors que ce n’était pas du tout l’effet qu’il voulait donner. Plongé dans son regard, il déglutit difficilement, c’était à elle de dire quelque chose, il ne savait plus vraiment comment agir en fait…
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