Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
Messages : 529 Date d'inscription : 26/09/2010 Age : 31 Pseudo : emma Crédits : avatar&icons@me
Eat : plats japonais Pray : que son bonheur continue Love : une jeune femme et tout ce qu'elle lui apporte
TRULY MADLY DEEPLY Address: Via Funari ♦ 26-28, 2ème étage. Job: pompier Inside your head:
| Sujet: Your mother warned you there'd be days like these [R] Jeu 14 Oct - 19:18 | |
| « Poussez-vouuus! Avancez! »
Martelant son klaxon de coups de poings, Orfeo s'entêtait à essayer de slalomer entre plusieurs voitures garées en double file. Véritable carrefour romain, la piazza Venezia était le lieu à éviter en automobile. Tout le monde le savait et pourtant d'irréductibles courageux continuaient de l'empruntant, persuadé qu'un jour, ils réussiraient à traverser en moins d'une heure. Plus têtu qu'un Italien au volant, ça n'existait pas. Ça aussi, tout le monde le savait. Malgré divers plans de construction proposés par les habitants eux-même, la mairie refusait toujours de mettre en place de quelconques changements, même les plus simples et les moins couteux. A chaque fois, elle prétextait un manque de moyens, un manque de temps ou le désistement de l'entrepreneur. Tout le monde savait pertinemment que, temps que la piazza demeurait autant impraticable, des impatients oublieraient le code de la route et sans grande peine, enfreindraient la loi en grillant les feux rouges, en se garant sur des places réservés... Et qui disait infractions, disait amendes. Et les amendes, la ville les récupéraient avec joie.
Si Orfeo ne commettait généralement aucune infraction, c'est parce qu'il détestait donnait de l'argent aux inconnus, et n'ayant jamais rencontré personnellement le maire de la ville, il le considérait comme un inconnu, un déjà très riche inconnu qui n'avait absolument pas besoin d'argent supplémentaire tombant dans ses caisses. Être radin avait parfois du bon.
Ce jour-là, il sortait de chez le fleuriste, sa fleuriste plus particulièrement, celle qui le conseillait chaque semaine, lui expliquant la signification de chacune des fleurs qu'elle proposait. En ressortant, Orfeo était toujours d'une humeur merveilleuse, persuadé d'en avoir appris un peu plus sur les femmes et leur comportement inconscient.
Sa voiture était donc remplie de bouquets de fleurs. La banquette arrière, le siège côté passager avant, le coffre également. On n'y voyait absolument rien. Si elle avait pas pu parler, la mustang aurait très certainement éternué (oui car si elle pouvait parler, elle pouvait évidemment éternuer). Tout comme son propriétaire, qui d'habitude très à l'aise avec les fleurs, se découvrait peu à peu une allergie assez carabinée. Et ce n'était pas les fleurs auxquelles il était allergique. C'était plutôt au désordre qui régnait dans sa belle et propre voiture. Ce soir, il devrait tout nettoyer. Et retirer des petits bouts d'épines accrochés dans les tapis, il n'y avait rien de pire.
« Vous avancez ou vous voulez que je vous pousse! »
Un nouveau coup de klaxon s'ajouta à la symphonie déjà en route au milieu de la place. SE rangeant comme il le put sur la file de droite, Orfeo bouillonna intérieurement, tapant contre le volant et la fenêtre. Il devenait fou. On se serait sur l'autoroute française A13 un quatorze juillet.
Alors qu'il allumait la radio pour diminuer sa tension (lui d'habitude calme s'énervait très vite au volant), il passa la tête à travers la vitre, et lorsqu'il vit que la file de gauche avancait, s'empressa de donner un coup d'accélérateur pour se rendre sur ce côté. Mais trop tard. Une voiture était déjà là. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut une voiture qu'il ne connaissait que trop bien.
| |
|