| | Give up on your pride [R.] | |
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Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
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| Sujet: Give up on your pride [R.] Sam 16 Oct - 14:08 | |
| Savannah descendit lentement du bus. Elle ne voyait plus où elle mettait les pieds, c’était assez gênant dans sa vie quotidienne, mais le pire dans sa situation, c’était que les gens, qui jusqu’à présent semblaient attirés par elle comme des abeilles autour de leur reine, maintenant la fuyaient de peur qu’elle n’explose comme une baudruche arrivée à saturation. Alors que des regards attendris la suivaient tandis qu’elle passait à la caisse de la supérette, maintenant c’était des regards méfiants qui semblaient dire « laissez la passer avant qu’elle n’accouche on sait jamais ». C’est vrai que le volume de Savannah avait augmenté de manière exponentielle depuis quelques semaines mais enfin, elle n’en était à sept mois. Encore huit foutues semaines à tirer, se disait-elle, encore huit semaines…
Elle tourna au coin de la rue et aperçut les grands rideaux de fer de la caserne où Orfeo était affecté. C’était une annexe, la plus proche du ghetto car aucun bâtiment n’était assez grand dans le ghetto pour accueillir une caserne, et de toute façon, les rues étaient trop étroites pour les camions. Elle réajusta le foulard qu’elle avait noué autour de sa taille pour soulager un peu son dos et vérifia l’heure sur sa montre. Orfeo devait finir son tour à dix-sept heures. Cela faisait trente-six heures qu’elle ne l’avait pas vu. Il lui avait assuré que son nom était parmi les premiers à contacter en cas d’urgence, ce qui ne l’avait pas rassurée pour autant. Mais dans ces moments-là, les seules choses que l’on puisse dire c’est pas de nouvelle, bonne nouvelle.
« On peut vous aider ? »
Savannah entra timidement dans la caserne. Un pompier était en train de ranger son matériel dans un camion pour la prochaine intervention, mais il n’était pas le seul à s’être tourné quand elle était entrée. Tous les pompiers présents avaient les yeux rivés sur elle. Même si elle faisait à peu près le volume d’un baleineau.
« Je… je viens chercher Orfeo, il est là ? »
Tous échangèrent des regards circonspects. Ils s’étaient rapidement doutés qu’Orfeo avait une copine mais de là à ce qu’elle soit…
« Il est en intervention, ils devraient revenir bientôt. » Devant le regard soudain paniqué de Savannah, il continua rapidement, « c’était pas grand-chose, un mec a fait une crise de panique dans le Colisée, rien de dangereux. » Savannah soupira et son visage de détendit. « Venez vous asseoir ici en l’attendant. »
« Merci. » Savannah s’approcha et s’assit sur une caisse qu’il avait dégagée. Plusieurs pompiers convergèrent soudainement vers elle. Elle les regarda approcher avec une expression à mi-chemin entre la peur et la circonspection.
« Alors eum… comme ça vous connaissez Orfeo ? » « Euh… oui, ça fait… ça fait quelques mois qu’on se connaît. » Ils se regardèrent. « Oui enfin, on n’est… enfin on n’est pas ensemble, enfin si on l’est - » un mec siffla « mais c’est tout nouveau, enfin, il a rien à voir avec… » Savannah se mit à rougir, ce qu’elle disait était complètement absurde, mais c’était vrai ça, pourquoi Orfeo s’était-il fourré dans un pétrin pareil ? « avec mon bébé… »
Un camion s’engouffra dans la deuxième porte. « Alleluia, » souffla Savannah, levant les yeux au ciel pour le remercier de la sauver ainsi par le gong.
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Dim 17 Oct - 19:30 | |
| « Le Colisée est plein Orfeo, le brancard ne passera jamais. » « T'as fait maths sup' j'espère que t'es capable de trouver une solution, parce que moi je l'ai la solution sinon, on le porte. »
Se ruant à travers les différents couloirs du Colisée, Orfeo tenait fermement son sac contre son dos, évitant les touristes étrangers qui n'étaient absolument pas au courant de la crise de panique qui venait de surprendre l'un des spectateurs. Bien sûr, en entendant la sirène du camion et en voyant l'uniforme que portait Orfeo et ses deux collègues, ils prirent conscience de l'évènement et commencèrent à se tasser contre les parois. Un assez large passage se créa, laissant aux pompiers la possibilité d'intervenir avec plus de facilités.
Une fois dans les gradins, le malheureux spectateur ne fut pas difficile à repérer. Contrairement aux indications qu'Orfeo avait spécialement donné au téléphone, plusieurs personnes étaient agglutinés autour, tel un nid d'abeille autour d'un pot de miel. Tout à fait le genre de choses dont un homme en pleine crise de panique avait besoin. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il ne soit pas allergique aux abeilles. Dans le cas contraire, ils auraient besoin de bien plus qu'un brancard et un masque à oxygène.
« Laissez le respirer, » Cria le jeune homme à plusieurs mètres du groupe.
Quelques secondes plus tard, il se retrouvait agenouillé aux côtés de l'homme qu'il venait d'allonger sur trois sièges de la rangée. Le petit comité d'accueil ne s'était pas dissout mais s'était évidemment éloigné après avoir aperçu le regard furieux du pompier. Ne jamais mettre un pompier en colère, ça, ils l'avaient bien compris. C'était un des avantages qui accompagnaient l'uniforme bleu et rouge : on vous respectait. Qu'importe l'action, le moment de la journée, votre coiffure ou même votre apparence générale, on vous écoutait. Il suffisait ensuite que la sirène du camion retentisse ou que vous portiez le casque anti-feu et le monde était à vos pieds. Dieu était probablement pompier dans toutes les religions.
« Faut le transférer à l'hôpital, appelle les, dis leur qu'on leur dépose un homme d'une quarantaine d'années, groupe A+, en tachycardie liée à une probable agoraphobie. Qu'ils le mettent sous diazéplam ou simple antidépresseurs mais on n'peut pas le laisser ici. Pas avec tout ce monde et le spectacle qui recommence toutes les deux heures. » Tandis que son acolyte répétait ses moindres paroles au téléphone, Orfeo déposa le masque contre la bouche de l'homme et avec l'aide d'un autre pompier, le déposa sur le brancard, qui finalement, avait la place de passer. Sans attendre plus longtemps, ils refirent la route en sens inverse, suivi de près par les regards de centaines de touristes et accompagnés par des flashs d'appareils photos. Fort heureusement pour eux, les trois pompiers n'avaient pas le temps de s'en occuper. Comme si ses Japonais n'avaient jamais vu de séduisants pompiers.
Un quart d'heure plus tard, Orfeo gara le camion dans la caserne, bien content de ne pas avoir été retardé à l'hôpital. Pour une fois, les infirmiers avaient pris le patient dès leur arrivée. Tandis que la porte automatique de la caserne se refermait derrière le camion, Orfeo descendit de la place de conducteur, referma la porte et ôta le haut de son uniforme qui l'étouffait littéralement. Lui, pompier depuis des années, ne supportait pas la simple chaleur d'un uniforme.
« J'ai jamais vu des touristes, et même des italiens aussi mous. » Se plaignit-il, n'ayant pas encore aperçu la silhouette de Savannah derrière la voiture. «Non mais franchement, la prochaine fois j'amène une sirène au-dessus de ma têt - Oh Savannah » Les yeux ronds, il jeta un coup d'oeil rapide à l'horloge de la caserne et grimaça en voyant qu'il avait un certain retard. « Désolé de t'avoir fait attendre, » Il s'approcha d'elle, jetant de manière nonchalante ses gants dans la caisse la plus proche. Son attention était désormais toute concentrée sur le petit bout de jeune femme qui se tenait devant lui. Un sourire s'étala sur son visage, et son regard irrité s'adoucit aussitôt. Une fois à ses côtés, il l'enlaça de ses bras et l'embrassa passionnément. Il l'avait quitté des heures auparavant, trop longtemps selon lui. Elle lui avait manqué.
Reculant légèrement, il caressa sa joue avant de jeter un regard par-dessus son épaule. Là, il fit face aux regards surpris et curieux de ses collègues. Ils le regardaient comme un on regarderait un jeune de 15 ans au volant d'une Ferrari : surpris voire même sous le choc, impressionné, curieux. Évidemment, Savannah était la Ferrari, et lui le petit de quinze ans. « je crois qu'on nous regarde » lui souffla t-il au creux de l'oreille.
« Les gars, je vous présente Savannah. Même si à mon avis, vous le saviez déjà. » Ils dodelinèrent de la tête, tout comme la jeune femme. « Sav', je te présente les gars. » C'était encore plus étrange que de la présenter à ses parents (chose dont ils n'avaient pas encore parlé d'ailleurs).« Je vous aurais bien offert le thé, quelques biscuits, un bouquet de fleurs et l'occasion de nous poser la tonne de questions que vous avez en tête, mais... on doit partir. On a ... rendez-vous ... chez ... le ... » Médecin ? Ça aurait été logique. Parents ? Trop officiel et précipité. L'avocat ? Pourquoi diable. Le vétérinaire ? Elle n'avait pas amené Berlusconi. L'agent immobilier ? Trop cher. Le poissonier ? Rien que le nom ferait très certainement déglutir Savannah. Et par la même occasion, lui passerait l'envie de sortir avec Orfeo. « Chez le boulanger - On a réservé ... » Mais bien sûr.
« Chez le boulanger, c'est en fait une vieille connaissance à qui j'ai demandé de cuisiner un gâteau très spéciale. Bébé oblige. Au plaisir de vous revoir tous. » Sous le yeux arrondis d'Orfeo et des autres, Savannah finit son discours et attrapant la main du jeune homme, sortit de la caserne.
Il était juste soufflé. Elle venait de le sortir de la plus gênante des situations, venait de les convaincre comme personne ne l'avait jamais fait, en partant de la plus idiote des excuses trouvées par le pompier. Elle venait d'intégrer le bébé dans une conversation, sans hésiter, sans... Orfeo n'en revenait pas. Ce qu'elle venait de faire pour lui.
« Merci, » Reprit-il.« On aurait dû répondre à des tonnes de questions et je ne voulais pas t'y forcer. Nous y forcer. » Répondre aux questions de ses collègues et amis, ce n'était pas si insupportable que ça. Accepter d'être en couple avec une future mère non plus. Le problème ne résidait pas dans ses questions. Il ne pouvait simplement pas répondre à des demandes dont il n'avait jamais parlé avec elle. Des demandes qui au fond, le turlupinait également.
[ Long, long, long ] | |
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Mer 20 Oct - 22:01 | |
| Bien sûr, Orfeo aurait très bien pu ne pas être dans le camion qui venait d’entrer. Coup de bol, il y était, Savannah ne sachant plus très bien comment continuer la conversation avec cette troupe de jeunes hommes tous plus sexy les uns que les autres (l’uniforme aide beaucoup) sans que son histoire avec Orfeo ne passe pour… ne passe pour une histoire complètement déraisonnée. Car Savannah, si elle en avait longtemps douté auparavant, avait décidé de céder à ses sentiments pour Orfeo. Elle l’avait fait pour elle, presque en détriment de son bébé, et on aurait pu dire aussi qu’elle l’avait fait au détriment d’Orfeo car elle lui infligeait sa maternité, mais Orfeo lui avait bien signifié, peut-être pas très explicitement mais suffisamment pour qu’elle comprenne, qu’ils composeraient avec la situation. Ils avaient volontairement omis le facteur temporel dans toutes leurs discussions. Ils se concentraient sur le moment présent, peut-être encore plus sachant que d’ici quelques semaines les choses commenceraient à changer sévèrement. Savannah allait bientôt se rendre à ses cours de préparation à l’accouchement. Elle allait devoir acheter tout le matériel qui allait rendre l’arrivée de son bébé encore plus tangible. Ils profitaient de leurs derniers jours d’insouciance malgré son ventre qui lui donnait l’air d’avoir avalé une montgolfière.
« T’inquiète pas, » elle répondit à son baiser avec la même passion (l’avoir vu sauter de son gros camion avait réveillé en elle des pulsions freudiennes de base), oubliant le temps d’un battement de paupières qu’ils étaient toujours entourés par les résidents de la caserne, mais ils s’en souvinrent bien assez tôt quand un murmure monta autour d’eux. Savannah se plaça à côté d’Orfeo et glissa une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille. C’était comme être à cette émission de télé-réalité où ils vous persuadaient que vous découvriez la nouvelle star du moment. Elle attendait des rouges et des bleus.
« On a eu l’occasion d’échanger quelques mots déjà… »
Mais comme à chaque fois qu’Orfeo était dans une situation comprenant un peu de challenge, il utilisait sa faculté à parler à bon ou mauvais escient, il se mit à parler plus vite qu’il ne pensait (cela s’avérait efficace lorsqu’il s’agissait de séduire une jeune femme car dans ces moments-là, il savait en dire suffisamment pour attirer l’attention mais en taire aussi pour entretenir le mystère) et Savannah, un sourcil un peu plus haut que l’autre et les lèvres légèrement pincées le regarda les enfoncer devant des pompiers de plus en plus désemparés face à ce couple d’aliens. Elle se sentit soudain investie de la mission de le tirer hors de ce bourbier qu’il avait lui-même arrosé.
« Chez le boulanger, c'est en fait une vieille connaissance à qui j'ai demandé de cuisiner un gâteau très spécial. Bébé oblige. Au plaisir de vous revoir tous. »
Rapidement, elle glissa sa main dans celle d’Orfeo et l’entraîna vers la sortie. Une fois dans la rue, elle posa son regard le plus bienveillant et tendre sur lui. « Je suis pas sûre qu’ils aient su quoi demander en premier, » elle rit un peu, « ils ne devaient pas s’attendre à ça quand tu leur as dit que tu voyais quelqu’un ! Enfin… si tu leur as dit que tu voyais quelqu’un… » Son regard rieur montrait bien qu’elle ne lui en voulait pas d’avoir été discret à propos de leur relation. Elle non plus n’en avait parlé à personne, pas même Mauro. Elle voulait préserver ce moment et ne voulait pas qu’on vienne lui gâcher avec des longues leçons de morale et de pragmatisme dont le contenu lui était parfaitement connu dans la mesure où elle avait passé des mois à s’auto-flageller avec les pages de ces mêmes livres. Depuis très longtemps elle se sentait en adéquation avec elle-même. Elle était enceinte, oui, mais elle n’était pas que ça. Elle était amoureuse aussi.
« Mais demain quand ils y auront réfléchi, je pense que tu auras droit à un questionnement digne de l’Inquisition espagnole ! »
Ses doigts frémissaient toujours de toucher sa main.
« Et… d’ailleurs… tu… tu leur répondras quoi ? »
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Dim 31 Oct - 19:12 | |
| « Oh si, j'imagine très bien la première question qui leur serait venue à l'esprit. Crois-moi, tu ne l'aurais pas appréciée. »
Amusé, Orfeo resserra l'emprise de ses doigts autour des siens et vint déposer un baiser contre sa tempe. Il était étonnement heureux à cet instant. La scène qu'il était en train de vivre n'avait pourtant rien d'exceptionnelle aux yeux du monde. Il s'était déjà retrouvé dans une rue, au bras d'une jeune femme. Il était déjà sorti de la caserne le sourire aux lèvres. Et cependant, si quelqu'un le connaissant assez venait à le croiser, à les croiser, Orfeo se serait aussitôt senti percé à jour. Ce n'était pas dans ses habitudes de se balader avec quelqu'un, main dans la main, au beau milieu de la journée, un sourire franchement naïf pendu au bout de ses lèvres. Quelque chose clochait. Mais tout aussi étonnement, ça ne le dérangeait pas.
« Pour être franc, je ne leur ai pas dit, non. »
Parler d'une fille à ses collègues, c'était comme parler d'un os à un chien. Une fois le premier mot prononcé, c'était fini, ils ne lâchaient plus l'affaire. Orfeo aurait été soumis à l'interrogatoire le plus inutile et le plus masculin que la terre n'ait connu. A savoir : taille, poids, tour de poitrine, couleur des cheveux et si oui ou non il avait rapidement conclu l'affaire. C'était les questions existentielles qu'ils posaient lorsqu'un rapport homme/femme leur était introduit.
« Si je leur avait dit que je sortais avec quelqu'un, ils t'auraient aussitôt comparée aux conquêtes de Grayson ou aux amantes de Sam - Et je ne te souhaite jamais ça. »
Un léger sourire apparu aux coins de ses lèvres. Toutefois, au-delà de ce sourire amusé, Orfeo était sincère. Il ne voulait pas amener le sujet Savannah de la même manière qu'ils parlaient des blondes plantureuses qui passaient quelques fois devant la caserne -plusieurs fois même-. Il voulait leur faire comprendre que c'était différent, qu'elle n'était pas juste une fille comme les autres. A priori, vu l'entrée qu'elle avait fait cette après-midi là, ils avaient bien compris le message.
« Déjà, ils vont me demander pourquoi je t'ai laissé passer le seuil de la caserne. C'est sacré comme endroit tu sais. Donc, déjà, ils auront compris que ... » Il chercha ses mots pendant quelques secondes, légèrement mal à l'aise de devoir mettre un terme plus pompeux sur ce qui se passait entre eux. « Que c'est sérieux. » Pour passer la gêne qui s'emparait de lui à cet instant, il reprit juste après. « Et puis bon, le - ton ventre sera sûrement au centre de leur curiosité. Et ça je peux le concevoir. » Un rire plus nerveux qu'autre chose s'échappa de sa gorge.
A mesure qu'ils avançaient, la caserne se transformait en un petit point noir à l'horizon. Le lieu qui les avait réunis, une vingtaine de minutes plus tôt, s'éloignaient et avec lui, la simplicité des premiers jours de leur relation. L'atmosphère était tout aussi tranquille et toujours ponctuée de petits cœurs amoureux. Ces éléments-là n'avaient pas changé. S'il était toujours aussi heureux qu'au premier instant, Orfeo sentait pourtant venir le moment fatidique, celui où les questions, cette fois réellement essentielles, ne pouvaient être évitées.
« Je leur dirais simplement que - » Le silence qu'il redoutait s'installait à l'intérieur de lui. Il leva rapidement les yeux au ciel, à la recherche de sa réponse. Elle avait posé une question, il devait répondre. Ses collègues allaient poser des questions, il devrait y répondre. Il se posait des questions, et personne n'était là pour lui répondre.
Personne à part Savannah.
« Je ne sais pas ce que je leur dirai Savannah. » Il s'arrêta un instant, jetant un coup d'œil bref autour d'eux pour mieux cerner l'environnement. Non loin d'eux, un parc avec quelques bancs semblaient les appeler de toutes ses forces. Comme s'il était temps de s'assoir et de parler. Mettre les choses à plat.
Pour le moment, ils étaient debout.
« Je ne sais même pas ce que je dois me dire. » Il soupira.
« Je crois que si je dois parler aux gens de nous, et j'en ai vraiment envie sache-le, j'ai besoin de savoir la vérité. Ils vont poser tellement de questions. Des questions auxquelles on a pas de réponses. » Il posa son regard dans le sien.
« Des questions sur le bébé. Et sur moi. » [ Je peux pas les faire s'engueuler ] | |
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Sam 6 Nov - 1:18 | |
| Savannah sourit et hocha la tête. Elle se figurait bien qu’il devait régner une grosse camaraderie entre les pompiers de la caserne et qu’ils devaient passer leur temps à se charrier et à se taper dans le dos en rigolant grassement à des blagues salaces. L’opposé complet des groupes de filles qui riaient de manière aiguë à des blagues tout aussi salaces. Elle se sentait légèrement flattée d’avoir pu entre dans cet antre de la masculinité, même si en fait, techniquement, elle s’était invitée. Et elle comprenait complètement qu’il ait préféré de pas parler d’elle pour en quelque sorte l’épargner. Elle, elle n’avait personne à qui parler de lui. Si, il y avait bien sa sœur, mais elle ne se sentait pas de lui parler d’Orfeo. Sorenza serait probablement très enthousiaste à l’idée que sa sœur se trouve quelqu’un mais… ce n’était pas le moment. Même si la sœur aînée de la jeune femme était toujours la plus fantaisiste, Savannah était certaine qu’elle ne la soutiendrait qu’à moitié sur ce coup-là.
« Je sais, je suis énorme… » souffla-t-elle doucement en caressant son ventre du bout des doigts, baissant les yeux alors qu’au même moment, Orfeo se mit à rire nerveusement. Elle pouvait sentir la gêne s’immiscer entre eux. Ce qui était bien entre eux, c’est qu’il ne la ressentait quasiment jamais. Elle n’était pas gênée d’être devant lui en pyjama, ni de se moucher, ni de se précipiter aux toilettes parce qu’elle avait une envie pressante. Mais il y avait quand même de ces moments vraiment inconfortables où le silence n’est plus un refuge, des moments qui venaient en général quand la question de leur relation se posait. Comme maintenant.
Ils ralentirent alors qu’ils approchaient d’un petit square. Puis, Orfeo s’arrêta, se plaça devant elle et commença à parler. Elle croisa son regard une demi-seconde puis finalement baissa les yeux. Elle ne voulait pas qu’il lise ce qu’il y avait dans son regard. Elle ne voulait pas avoir cette discussion. Elle voulait rester dans cette bulle pour toujours, la bulle dans laquelle ils étaient seulement quelques secondes plus tôt lorsqu’il marchait dans la rue, main dans la main, le sourire aux lèvres, le cœur léger. Il s’était soudainement alourdi. Elle dut s’asseoir.
Une fois assise sur le banc, elle ferma les yeux quelques secondes et posa ses mains sur son ventre.
« Je ne vois pas ce qu’il y a à dire, Orfeo. La vérité est très simple : ce bébé est le mien. J’ai fait une erreur et je l’assume. Toi… » Elle garda les yeux baissés. « Toi, tu es la personne qui partage ma vie. » C’est tout.
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Dim 7 Nov - 18:41 | |
| « Quand tu m'as annoncé ta grossesse Savannah, je n'ai pas eu à réfléchir. » commenca t-il, la main posé sur la sienne. « Pour moi, c'était une évidence, ça ne changeait rien. Je...Tu étais toi, ce bébé était à toi, donc pour moi, ça ne changeait rien. Je te voulais toi, je le veux lui aussi. » Un mince sourire vint éclaircir son visage. Les sourcils légèrement froncés -signe qu'il parlait sérieusement -, il enlaça ses doigts dans ceux de Savannah, essayant de recréer la bulle de bonheur qui les entourait depuis le début. Même dans une situation aussi périlleuse que celle-ci, ils réussissaient à trouver le parfait équilibre. Ils se parlaient avec sincérité, outrepassant le malaise qui tentait de s'installer.
« Je ferais n'importe quoi pour toi, quoi qu'il arrive. » Son regard virevolta autour d'eux, et pendant quelques minutes, se posa sur un jeune couple à quelques mètres d'eux. Si d'extérieur ils semblait parfaitement heureux, Orfeo jura percevoir un certain mal être s'installer quand un petit blondinet parfaitement innocent sauta dans les bras de l'homme.
« Tu sais quand j'amène un enfant à l'hôpital, qu'il soit tombé d'un arbre ou de son vélo, certains parents sont rongés par la peur. Des pères souvent, qui finissent par avouer ne rien pouvoir faire en cas de problèmes. Ils ont peur parce qu'ils ne sont pas les pères biologiques, n'ont pas le même groupe sanguin, ne peuvent pas donner un de leurs organes. Et surtout ils ne connaissent pas le nom du vrai père. » Il se retourna vers elle, plongé son regard dans le sien et attrapant sa main entre les deux siennes. Il y déposa un baiser avant de reprendre.
« Je ne veux pas que ça nous arrive. Peut-être que je me projette trop dans le futur mais, je ne voudrai pas me sentir si impuissant Savannah. »
Au-delà de devoir répondre aux questions de son entourage, des questions auxquelles lui-même n'aurait aucunes réponses, Orfeo redoutait de se sentir incapable, impuissant face à une quelconque situation. En tant que pompier, en tant que bénévole, il avait pris l'habitude de contrôler toutes les situations se présentant à lui : sauver des animaux, des enfants, éteindre des feux... Il était sur tous les front et dans quatre-vingt dix pour cent des cas, il savait quoi faire, quels instruments utiliser, quel numéro composer, quelle porte ouvrir.
Il ne savait simplement pas quelle serait sa réaction s'il se retrouvait face à un évènement qu'il ne pouvait maîtriser.
« Savoir que ce bébé est de toi suffit à mon cœur Savannah. Mais... »
Le mot allait être lancé.
« Ca ne suffit pas à ma satané raison. »
« Il faudrait un test. De paternité. » | |
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Dim 7 Nov - 22:48 | |
| Savannah se raidit sur le banc et baissa les yeux rapidement. Elle n’osait plus regarder Orfeo dans les yeux dès sa première phrase. Néanmoins elle le laissa prendre sa main et jouer avec. Elle avait une confiance complètement aveugle en lui, elle était prête à croire n’importe quelle chose si c’était lui qui la disait ; mais elle n’avait pas confiance en elle. Depuis le début elle vivait avec la peur de le décevoir, elle ne le méritait pas, d’autant plus qu’elle était folle amoureuse de lui. Il avait été parfait avec elle, il la prenait elle, son bébé, il se projetait dans le futur avec elle alors qu’elle n’arrivait pas à regarder au-delà de quatre semaines. Elle ferma les yeux, sentant venir ce qu’elle se refusait jusqu’à présent à voir.
Il voulait un test de paternité. Mais pourquoi avait-il fallu que sa vie soit aussi dissolue à l’époque ? Pourquoi ne pouvait-elle pas faire comme tout le monde lorsqu’il s’agit de sentiments ? La routine normale : rencontre, verre, rendez-vous galant... nulle part dans le schéma global des choses de l’amour ne se trouvait l’étape « coucher et bien s’assurer de faire un bébé ». Elle retira sa main de celle d’Orfeo et la posa sur son ventre, couvrant son autre main, presque dans un geste de fermeture. Ce qu’il lui demandait… c’était au-dessus de ses forces. Elle ne voulait pas risquer ce qu’elle avait réussi à trouver avec lui.
« Orfeo… »
Non, non elle ne pouvait pas tout perdre. Il y avait une chance sur deux. Comme l’univers était un salaud, à tous les coups il allait lui en remettre une couche et lui infliger le fait qu’Orfeo ne serait pas son père. Et malgré le fait qu’il ait l’air de se satisfaire d’une demi-paternité, les conséquences du résultat du test n’étaient pas prévisibles. Comment allait-il réagir sachant qu’il n’était pas le père du bébé ? Comment allait-il pouvoir vivre une vie en sachant que son enfant n’était pas le sien ? Et si jamais il était le père et qu’ils rompaient ? Et s’il n’était pas le père et qu’ils rompaient ? Il n’y avait pas que Savannah dans l’histoire, il y avait un petit être qui ne savait pas dans quoi il allait tomber.
« Je… Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. »
Elle tenta un regard dans sa direction mais cela ne dura pas au vu de l’expression sur son visage. « J’y ai pensé et non. Non. » Elle le regarda une seconde fois et sentit qu’elle devait développer. Elle passa la main sur son visage avant de poser un regard humide sur lui. « Et si c’était pas toi le père ? Ou même, et si c’était toi ? Tu imagines les responsabilités qui vont avec ça ? »
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Dim 7 Nov - 23:29 | |
| La réponse qu'elle formula ne lui convenait plus. Quelques semaines plus tôt, il n'aurait rien ajouté. Il se serait contenté de hocher la tête, de la prendre dans ses bras, de l'embrasser sur le front, et de tout oublier. Ils seraient passés à autre chose, et la discussion serait retombée sur le film qu'ils regarderaient le soir venu, blottis l'un contre l'autre. Seulement la vie ne voulait pas de leur bonheur facile, elle s'entêtait donc à leur poser des obstacles, s'amusait à les regarder évoluer épreuves après épreuves. Puisque leur rencontre avait été instantanée et facile, les problèmes devaient leur tomber dessus maintenant. Ils n'avaient pas eu à faire face aux soucis du du premier rendez-vous, aux "est-ce que je l'embrasse maintenant", "est-ce que je l'invite à entrer", "est-ce que je réponds maintenant à son texto"... Ils avaient sauté, évité ces étapes. Et semblaient en payer le prix aujourd'hui.
Les "est-ce que je l'invite au restaurant ou au cinéma" venait de se transformer en "est-ce que j'insiste pour ce test de paternité?"
« On peut en parler Savannah » Commença t-il, convaincu.
« Tu sais que quoi qu'il arrive, je resterai. » Pour la rassurer, il posa sa main sur la sienne, caressant son visage lentement. Il la sentait anxieuse, effrayée. Depuis qu'elle lui avait avoué son trouble l'autre soir au bar, Orfeo s'inquiétait des sentiments de Savannah. Ce qu'elle ressentait vis-à-vis du bébé occupait le moindre de ses temps libres. Il ne voulait pas la voir sombrer dans une dépression pré ou post naissance. Il ne voulait pas la voir perdre son goût pour la vie, son sourire lumineux ou son rire cristallin. Il voulait la garder telle quelle. Avec quelques kilos en plus (pour prouver que le bébé était en bonne santé - mais il ne pipait jamais mot sur ce sujet).
« Je ne te forcerai jamais à faire ce que tu ne veux pas Savannah, et c'est ta décision mais... Sans test, je serai encore plus perdu. » Le regard embué qu'elle déposa sur lui le fit frémir. Il ne supportait pas de la voir dans cet état, perdue entre un état de tranquillité et d'angoisse.
« Les responsabilités, je les ai accepté le soir où je t'ai embrassé Savannah. Et même, le soir où l'on s'est rencontré. » Un sourire illumina son visage. Le simple fait de repenser au soir de leur rencontre l'animait de joie. « En posant les yeux sur toi ce soir-là, j'ai su que je m'engageais dans quelque chose d'unique. Et je n'ai pas reculé Savannah. J'ai foncé. »
« Et je foncerai toujours vers toi. Qu'il soit le mien, qu'il soit de Berlusconi - le politique, pas le chien évidemment - » Un rire teinté de sincérité s'échappa de ses lèvres, tandis qu'il posait son front contre le sien. « Je pourrai te l'écrire sur un post-it, te jurer de rester là quoi qu'il arrive. Et si par malheur un jour, je pète un plomb, tu me colles ce post-it sur le front. Et je resterai. » Cette fois, il rit franchement.
Même au beau milieu d'une conversation dangereuse, Orfeo trouvait à rire. Parce que Savannah le rendait heureux, quelque soit la météo au-dessus d'eux.
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| | | Savannah Di Laurentis SUGARCOATED ♦ you're a setting sun for everyone to see
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Jeu 11 Nov - 17:36 | |
| Savannah secoua la tête. Non elle ne voulait pas en parler, c’était trop compliqué, cela soulevait trop de questions auxquelles elle n’avait pas envie de répondre. Enfin pour être plus exacte, elle était terrorisée des réponses qu’ils pourraient donner. Si elle avait repoussé Orfeo aussi longtemps, c’est parce qu’elle avait eu trop peur de ce qu’elle ressentirait s’ils venaient à se séparer. Et puis la peur d’être seule avait pris le dessus. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne craignait plus qu’on l’abandonne encore. Deux fois dans une vie, c’était déjà trop. Elle ne voulait pas perdre Orfeo, elle ne voulait pas perdre son affection et maintenant, elle ne voulait pas prendre le risque que son bébé perde son père, alors elle préférait tout simplement qu’il n’en ait pas.
Elle baissa les yeux quand il caressa son visage avant de finalement les relever et croiser son expression si certaine. C’était facile pour lui, elle était la plus vulnérable des deux. Elle ne partirait jamais, elle le savait. Elle n’avait plus que lui, plus que lui et son bébé, ils étaient sa nouvelle famille. Bien sûr elle avait Sorenza, mais malgré toute l’affection qu’elle avait pour elle, elles n’appartenaient plus au même monde.
Elle répondit à tout ce qu’il avait dit par un rire nerveux, ne pouvant pas s’empêcher non plus de se remémorer ce soir où il était entré dans le bar pour la première fois, le flot de sentiments contradictoires qu’elle avait ressenti d’un coup. De la stupeur, bien sûr, de la colère, de la peur, mais aussi un grand soulagement et une lueur d’espoir.
Savannah s’adossa au banc et laissa sa tête tomber en arrière pour voir le ciel. Elle poussa un long soupir et resta quelques secondes dans cette position, se concentra uniquement sur le soleil sur sa peau et l’air autour d’elle avant de se redresser et de serrer la main d’Orfeo dans les siennes.
« J’ai pas envie que tu me quittes parce que ce bébé n’est pas le tien, » elle se mordit les lèvres et se força à continuer, « et j’ai pas envie non plus que tu restes avec moi parce que c’est le tien. »
« Il m’a fallut toute ma grossesse pour me faire à l’idée que ce bébé était le mien, que j’allais devenir mère. Est-ce que toi tu es prêt à être père ? Est-ce que tu es prêt à prendre le risque d’être déçu si jamais ce n’est pas toi ? Et comment je peux être sûre que tu ne m’en voudras pas ? »
Car elle se sentait coupable. Elle pouvait porter le poids de son erreur toute seule, et le pire, c’est qu’elle serait probablement la plus heureuse du monde une fois qu’elle aurait ce bébé chez elle. Mais lui ? Si cet enfant était de lui, alors elle le lui infligeait, lui et tout ce qui suit. Et s’il n’est pas de lui… alors elle lui infligerait le fait de savoir toute sa vie que cet enfant n’est pas le sien. Que quelqu’un d’autre est son père.
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| | | Orfeo Del Piero SERENDIPITY - And who will tell me how it ends and how it all begins
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| Sujet: Re: Give up on your pride [R.] Ven 19 Nov - 14:11 | |
| A mesure que les minutes défilaient, la tension montante entre Savannah et Orfeo prenait le pas sur la tranquillité du moment et de leur couple. Là, assis dans un parc verdoyant, au milieu d’une végétation apaisante, le jeune couple restait silencieux, effrayé par les mots qui pourraient sortir de leurs bouches. Orfeo ne voulait pas prononcer la parole de trop, celle qui vexerait Savannah, qui la toucherait trop profondément. Il ne voulait pas l’effrayer. Ni la perdre.
Après avoir échangé un long regard avec le sol, Orfeo releva les yeux vers la brunette et attrapa sa main. Mais, pour mieux essuyer la larme qui perlait dans ses yeux, Savannah se déroba et laissa la main d’Orfeo retomber le long de son corps. « Savannah, c'est pas grave. » Concéda t-il d’une voix rassurante. Quitte à rester dans le doute, il préférait la rendre heureuse.« Je te comprends. Crois-moi, je te comprends. » Il se rassit à ses côtés, posant la main par-dessus la sienne. Il ne lâcherait pas l'affaire. Il n'abandonnerait jamais. Ni elle, ni le bébé.
Il avait beau la fixer du regard, la jeune femme n’osait plus tourner le visage vers lui. Le moment était difficile. « C'est ta décision Savannah, et je te suivrai quoi que tu décides. » Relevant son menton à l'aide de son pouce, il lui tendit son autre main, le regard plongé dans le sien. Il voulait se montrer le plus rassurant possible, le plus convainquant. Il le pensait vraiment. Quoi qu'il arrive, il la suivrait et ferait taire les doutes naissant, à la fois en elle et en lui. Il
« Je te raccompagne, viens. » La main tendue vers elle, il se leva et attendit qu'elle accepte de le suivre. Lorsque finalement, elle posa la main dans la sienne, un souffle de soulagement s'échappa de ses lèvres. Comme si rien ne s'était passé, comme si les dernières minutes ne s'étaient jamais déroulées, Savannah et Orfeo quittèrent lentement le parc.
« Ils prévoient de la pluie pour ce soir. Encore. » Et la discussion continua ainsi, de la météo au programme télévisé de la soirée. Main dans la main, ils se fondirent dans la masse italienne, comme si de rien, un petit nuage se reformant peu à peu au-dessus d'eux.
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