Eat Pray Love
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 Even at my worst, I'm best with you. {R}

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Mauro Braschi
QUICKSAND ♦ and in the crush of the dark, i'll be your light in the mist.
Mauro Braschi


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Eat : nutella pancakes. for breakfast, lunch or dinner.
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MessageSujet: Even at my worst, I'm best with you. {R}   Even at my worst, I'm best with you. {R} EmptyJeu 28 Oct - 17:35

Etait-il seulement possible de parvenir à dormir jusqu'à plus de neuf heures dans cette ville ? Sorti de ses songes par un tintamarre de klaxons et de cris qui semblaient suggérer que la rue était le théâtre d'une énième dispute au volant, Mauro commençait sérieusement à en douter. Il ne savait pas si le problème venait de lui et indiquait qu'il avait le sommeil très léger et qu'un rien le réveillait ou si au contraire, c'était bien l'agitation romaine et l'incapacité fulgurante de ses habitants à garder leur sang-froid qui l'empêchait de profiter chaque semaine de sa journée de repos mais une chose était certaine : il était désormais réveillé et allait devoir faire avec. La semaine au bar ayant été ponctuée de la visite surprise d'un inspecteur qui, en bon professionnel, avait torturé les esprits aussi bien des employés que des clients, Mauro avait jugé bon d'autoriser un léger break à tous. Chacun avait ainsi préparé son week-end en perspective, appelant à la dernière minute famille et amis pour se retrouver autour d'un bon repas ou aller boire un verre. Les projets de Mauro, eux, étaient pour le moins très flous. Il ne savait ni s'il avait envie de tout cela ni s'il en avait réellement besoin. Après tout, son métier signifiait à lui tout seul une distraction suffisante - inspecteur et autres problèmes techniques mis à part - tant il voyait défiler de monde et apprenait à connaître chacun d'entre eux. Dans cette optique-là, il décida de ne rien faire pour occuper sa journée et de laisser les choses se présenter à lui. En d'autres termes, il ne fit que flâner devant sa télévision, attendant désespérément que quelqu'un vienne le sauver de sa misère sociale, vêtu simplement d'un caleçon à l'effigie des deux véritables stars du Roi Lion, Timon et Pumba. Orfeo, comme toujours.

Prenant son rôle de loque très au sérieux comme si c'eut été le but ultime de sa misérable vie, il se contenta de savourer les restes de la veille ou étaient-ce ceux de l'avant-veille ? Il n'en avait à vrai dire aucune idée tant les semaines de travail qu'il accumulait lui faisaient perdre toute notion du temps. Nous aurions très bien pu être le jour de la Saint-Sylvestre qu'il ne s'en serait pas aperçu. Mauro ne se préoccupait que de ce qui l'intéressait et agissait de la sorte pour des choses qu'il jugeait futiles comme l'anniversaire de sa mère aussi bien que pour les personnes qu'il côtoyait et qu'il pouvait déclarer comme faisant parties de son entourage. En effet, bien qu'ils se montraient aimable avec toutes, voire même très sympathique et franchement enclin à plus qu'un simple bonjour la plupart du temps, peu pouvaient prétendre être réellement importante pour le jeune homme. Au grand maximum, sept ou huit mais cela n'allait pas plus loin, les deux personnes en tête de liste, Orfeo et Savannah, comblant bien plus que ses attentes et surpassant tous les autres réunis.

Désireux de passer du temps avec cette dernière, qu'il ne voyait désormais quasiment plus qu'au Gino's, Mauro décida qu'il passerait chez elle à l'improviste dans la soirée comme il avait toujours eu l'habitude de le faire. Il était d'avis qu'une petite soirée tranquille était toujours moins formelle et plus intimiste qu'une invitation au restaurant et suivant ce point de vue, alla louer après s'être rendu un minimum correct aux passants le premier film qui lui tomba sous la main au vidéo-club. Rentré chez lui, il profita du temps qui lui restait pour ranger quelque peu son appartement qui s'apparentait plus après ce qu'il avait fait de sa journée à une porcherie. Ceci fait, et une fois passé sept heures et demie, il décida qu'il était temps de mettre les voiles, direction Campo de Fiori. Il connaissait le chemin par coeur et aurait sans doute pu se rendre chez son amie les yeux fermés si bien sûr toute source de danger potentiel était écartée, poteaux et lampadaires en priorité. Ces derniers consistaient depuis plusieurs années sa plus grande peur, pour être plus précis depuis le jour où âgé de vingt-trois ans, il avait enfilé ses rollers pour la première fois et avait en moins de cinq minutes croisé la route d'un lampadaire et d'un arrêt de bus. Ce soir, ce fut le chemin d'autre chose qu'il croisa, celui de la libraire et c'était sans besoin d'arguments aucun une bien meilleure rencontre.

Arrivé devant le bâtiment dont il connaissait désormais les moindres défauts, il s'engouffra dans le hall et dévala sans plus attendre les marches de l'escalier. Deux simples coups suffirent pour que la porte s'ouvre, dévoilant une Savannah sous un jour que Mauro avait cru enfoui sous les montagnes de crème glacée qu'elle s'était enfilée depuis le début de sa grossesse.


« Le service d'étage est là, et avec un DVD en plus. »
Lui dit-il en accompagnant ses paroles d'une révérence tout à fait hors de propos. Il pénétra dans l'appartement sans prendre la peine de s'y laisser inviter, sachant inutile ce genre de cérémonie. « J'espère que tu as de quoi manger, je meurs de faim. » Mauro marqua une courte pause, sachant que ce qu'il s'apprêtait à dire lui vaudrait un aller simple pour la mort à coups de balais. « Quoique vu comme tu as pris ces derniers temps, tu dois avoir quelques trésors cachés dans ton frigo. Je me trompe ? »
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Savannah Di Laurentis
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Savannah Di Laurentis


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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with you. {R}   Even at my worst, I'm best with you. {R} EmptyMer 3 Nov - 0:47

Savannah plissa les yeux. La fissure dans son plafond ressemblait au profil de Silvio Berlusconi si elle penchait légèrement la tête sur la gauche. Berlusconi, le chien cette fois, poussa un long soupir, bailla et reposa sa tête sur ses pattes. Savannah l’avait sorti cinq minutes le matin, et n’avait même pas pris la peine de s’habiller pour aller lui faire faire sa commission en cachette dans le micro carré d’herbe qui faisait l’angle de la petite rue perpendiculaire à la place du marché. Inutile de la regarder avec cet air offusqué, tout le monde le fait. Et rappelons que Savannah était enceinte de bientôt huit mois, et que le fait que son petit orteil menace d’exploser dès qu’elle restait debout trop longtemps était là pour le prouver. Heureusement, Orfeo venait prendre soin de la jeune femme et accessoirement de son chien en l’emmenant avec lui lorsqu’il partait faire de la course à pieds. Le congé maternité de Savannah ne commencerait pas avant deux semaines et entre temps, Sorenza, Mauro et Orfeo se relayaient pour l’aider, tout comme ils la pressaient aussi de changer de situation. Mais Savannah était une obstinée. A mesure que la date du terme approchait, elle l’ignorait encore plus. Pour être franche, à ce stade-là, elle aurait aimé ne jamais avoir à accoucher et rester enceinte toute sa vie.

Elle essayait donc de ne penser à rien et surtout pas à l’accouchement lorsqu’on frappa à sa porte. « J’arrive ! » cria-t-elle alors qu’elle se redressait avec difficulté sur son canapé. Orfeo était de service et cela se sentait.

« Mauro ! » fit-elle, à moitié surprise lorsque son visage apparut dans le chambranle de la porte. Forcément. Il était en congés aussi, plus que logique. Elle n’ouvrit pas la porte en grand pour éviter que le chien ne s’enfuie dans les escaliers et se déroba pour que Mauro puisse entrer. « J’ai bien entendu ?! » elle se figea devant lui les bras croisés, les yeux exorbités. Elle était peut-être à son septième mois mais elle avait toujours des montées fulgurantes d’hormones. « Et te faire assommer par tout mon poids, ça te branche ? » Ce type était hallucinant.

Néanmoins elle s’apaisa car il était un être doté de la parole, ce qu’elle n’avait pas vu de la journée. « J’ai fait livrer plein de trucs libanais hier, et puis Orfeo est venu déposer quelques provisions. »

Elle marqua soudainement une pause et se pinça les lèvres. C’était vrai. Mauro ne savait pas. Ça lui paraissait si naturel, sa relation avec Orfeo, mais elle oubliait souvent qu’aux yeux du monde, c’était tout ce qu’il y a de bizarre et de tordu. D’autant plus que leurs rapports étaient devenus plus compliqués avec le temps. Après les premiers jours où tout se passait parfaitement, ils avaient cessé de tout se dire pour recommencer avec les non-dits et les pensées dissimulées.

« Ça t’intéresse ? Le libanais, je veux dire. »
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