Violetta Betocchi
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 | | Sujet: « Saute. » « Ménon! » « Si saute. » (Réservé) Ven 1 Oct - 18:12 | |
|  C'était étrange de vivre à Rome. Pas que ce soit quelque chose de nouveau pour moi vu que j'y étais née, j'y avais pointé le bout de mon nez bien des années plus tôt -enfin pas autant que ça quand même-, mais ce qui était étrange c'était que pour la plupart des gens Rome rimait avec vacances. On est d'accord, ça ne rime absolument pas, mais c'est une association d'idées plutôt déplacée. Ca n'avait rien des vacances pour moi. C'était mon calvaire quotidien, mon meilleur ami dans la galère. Je ne passais pas mon temps à rien faire ; assise sur une terrasse entre deux magasins. Bon parfois oui, mais pas souvent. Je travaillais. Enfin je devais travailler pour vivre. Là par exemple, je venais de me taper une journée passionnante aux services de ces chanceux de touristes. Les prendre en photo. Ouais les photo touristique hors de prix. Sérieusement d'ailleurs vu mon non talent pour photographier un caillou immobile, ils payaient horriblement cher pour être à peine cadrés. Je venais d'être virée d'ailleurs. J'avais tenu trois heures. Presque un record. Un record en longueur. Étonnamment, et sans que je comprenne la cause exacte, tout le monde pouvait se passer de mes services. Tant pis. Cette fois-ci, je crois avoir entendu un 'On ne peut pas prendre les fesses d'un client en photo devant sa femme'. Non ? Pourquoi ? J'avais pris le meilleur qu'il y avait entre les deux. Si Madame avait été canon j'aurais pris ses fesses aussi … ou ses seins, mais elle avait rien pour elle.
Avec trente euros en poche, j'errais désormais dans l'un des coins les plus touristiques de la ville. Et oui, j'avais obtenu un demi-salaire quand même. La force de persuasion ! Tout en marchant, parce que j'étais capable de faire deux choses en même temps, voir même plus, je composais le numéro de chez moi pour joindre le squatteur.
« YO MEC ! Rejoins-moins en ville j'ai un plan. »
Il avait à peine décroché que je l'avais réquisitionner et j'avais raccroché directement. Je ne lui avais pas laissé le temps de me refuser ou non cette invitation. Non cette réquisition. Après tout il logeait chez moi alors il pouvait bien se bouger les fesses pour me tenir compagnie. Et j'avais une idée. Enfin non, mais du temps pour discuter avec lui. Et une grosse envie d'emmerder le monde. Il était temps de déranger ces touristes.
Je posais mon fessier sur le bord de la fontaine attendant non pas mon prince charmant, mais mon pote ché-fau, un autre PC. | |
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Gianni Nunzia
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Date d'inscription : 27/09/2010
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| | Sujet: Re: « Saute. » « Ménon! » « Si saute. » (Réservé) Dim 3 Oct - 17:57 | |
| La nuit d’avant Gianni n’était pas rentrée à l’appartement. Il avait tout simplement eu ce besoin d’errer simplement dans les rues de Rome jusqu’au petit matin. La visite d’Ofelia au garage l’avait particulièrement secoué et il n’était pas prêt à en parler, avec qui que ce soit. Il avait donc opté pour la fuite, ça semblait être devenu une manie chez lui. Il avait bien sûr laissé un message sur le répondeur de Violetta pour la prévenir. Il n’avait pas préciser la raison, simplement prétexté l’envie de se balader et de se changer les idées. Elle ne connaissait elle ne s’inquiéterait pas plus que ça, il était grand il savait ce qu’il faisait. Bon, Gianni savait qu’elle lui demanderait des comptes à son retour mais il avait de toute façon prévu d’avoir une petite conversation avec elle. Il n’était pas naïf il se doutait qu’Ofelia n’avait pas trouvé toute seule la direction du garage. Et Gianni ne voyait que Violetta pour vendre la mèche. Il ne lui en voulait pas. D’une part parce qu’il ne pourrait jamais en vouloir à la brune, et d’autre part parce que ces retrouvailles se devaient d’avoir lieu. Au moins maintenant cette épreuve était derrière lui.
Les nuits blanches il connaissait, ça ne l’affectait jamais très longtemps. Il n’avait de toute façon pas besoin de beaucoup d’heure de sommeil. Et puis l’alcool l’avait aidé à se tenir éveillé. La journée de travail par contre avait été un peu plus difficile, et il sentit à plusieurs reprises le regard désapprobateur de son patron se poser sur lui. Aussi, quand à la fin de sa journée il reçu le coup de fil de Violetta il en fut soulagé. Il savait que la soirée allait lui changer les idées et c’était tout à fait ce dont il avait besoin.
La brune étant très précise dans ses indications, avouez que ‘rejoins-moi en ville’ c’est un peu vaste, il mit bien un quart d’heure à écumer le centre de Rome avant de l’apercevoir assis sur le rebord de la célèbre fontaine. En quelques enjambées il la rejoignait et ne perdit pas une seconde avant d’exercer une pression suffisante sur les épaules de la jeune femme pour la faire chuter dans l’eau. « Ça c’est pour avoir dit à Ofelia où j’étais et pour m’avoir fait marcher en long en large et en travers pour te trouver. » Il fixa Violetta trempée de la tête au pied avec un grand sourire victorieux. Oui, quand il était avec elle il redevenait le gamin irresponsable et casse-couille qu’il avait été. Evidemment il ne se serait jamais permis un tel comportement avec qui que ce soit d’autre que la jeune Betocchi. Il n’y avait qu’elle pour saisir l’humour profondément puéril de Gianni. Il secoua la tête, content de lui et tendit sa main à la jeune femme avec un clin d’œil complice. « On est quittes ? »
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