There's nothing worse than feeling like a ghost. [R.]
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Gianni Nunzia
Messages : 168 Date d'inscription : 27/09/2010 Pseudo : GloomyRoad Crédits : Dodixe and ljs.
Eat : Pizzas and biers. Pray : Never see them again. Love : Freedom.
TRULY MADLY DEEPLY Address: Squatte chez Violetta. Job: Aventurier. Inside your head:
Sujet: There's nothing worse than feeling like a ghost. [R.] Ven 1 Oct - 19:02
DEANBEAN08 & SMD_GRAPHICS @ LJ
« Vous me rappelez vaguement quelqu’un. Quel est votre nom déjà ? » Gianni offrit à la cliente son plus beau sourire. Elle avait le don de lui taper sur les nerfs mais il ne pouvait pas perdre patience, pas maintenant et sûrement pas ici. Grâce à Violetta il avait réussi à obtenir un petit job dans un garage. Ce n’était qu’un remplacement ponctuel, l’autre employé s’étant bêtement blessé avec une clef de douze tombée sur le pied, mais c’était déjà ça de pris. De cette façon il pourrait faire les courses et remplir leur frigo de cochonneries. Oui ‘leur’ frigo, parce que le jeune homme se sentait comme chez lui, faut dire qu’il ne s’était pas embarrassé de fausses politesses, il savait que Violette serait la parfaite compagne de galère alors autant poser ses valises chez elle. « Nunzia. Et si vous pensez me connaître c’est que j’ai un visage terriblement commun Mademoiselle. » Répondit-il enfin à la cliente qui semblait s’impatienter. Et puis merde, elle était là pour faire réparer sa foutue bagnole pas pour compter pâquerette avec le garagiste. Elle sembla d’ailleurs comprendre qu’il ne voulait pas pousser plus loin la conversation puisqu’elle daigna enfin lui donner ses clefs et dire qu’elle reviendrait en fin d’après-midi. Ces bourges pensaient que le monde était à leurs pieds. C’était pour ça qu’il était parti, qu’il avait fui sa famille bien trop pompeuse. Il avait été comme eux assez longtemps pour flirter avec le Diable et plus jamais on ne l’y reprendrait. Alors certes ce n’était pas facile tous les jours, il avait connu des moments plus glorieux, mais il avait voyagé rencontré du monde. Et vivre sans le sou permettait de créer de réels liens, pas des relations factices basées sur votre compte en banque.
« Je te laisse la boutique je dois aller chercher des pièces chez un ami. » Oui, Gianni n’était employé que depuis une petite semaine mais le manager lui faisait déjà confiance. Il faut dire que le jeune italien était très doué pour faire tomber toute la planète sous son charme. Une heure plus tard, planqué sous une voiture, les mains dans le cambouis, il entendit des talons claquer sur le sol de béton. Bien, une nouvelle cliente friquée qui ne savait pas changer une ampoule. Il s’extirpa de sous le véhicule, manquant de peu une collision magistrale avec la nouvelle arrivant et réussi à reprendre son équilibre à temps pour lui faire face. Bordel. S’il s’était attendu à ça. Enfin ‘ça’ n’était pas le mot. Elle. Ofelia. Devant lui. Il dégluti avec difficulté. Le souffle coupé par sa beauté, le cœur serré à l’idée d’avoir quitté une telle femme. Il savait qu’il allait la revoir un jour ou l’autre, surtout une fois son retour rendu public, mais il ne pensait pas que ce serait si tôt. Et surtout il ne s’était absolument pas préparé à ce que ce soit elle qui le trouve en premier. Il était impossible qu’elle soit là par hasard, Ofelia DeLucca n’était pas le genre de femme à se rendre dans un garage en banlieu. Elle avait ses employés de maison pour faire le sale boulot. Non, si elle était là c’est que quelqu’un avait du vendre la mèche, ou que la rumeur de son retour s’était déjà répandu. Ce qui ne l’aurait pas étonné. « Ofelia. » Il la détailla longuement. Elle avait changé c’était clair. Elle avait un air beaucoup plus froid, comme si la femme brûlante de désir et de passion qu’il avait connu s’était transformée en reine des glaces. Sa beauté n’avait pas pris une ride, elle était sublime comme à son habitude. Perchée sur ses talons hauts, un port de tête à en faire pâlir d’envie une danseuse classique, un regard franc et sans pitié, cette femme en imposait. Et devant elle Gianni se sentit redevenir le gamine de dix ans qu’il était lorsqu’il l’avait rencontré la première fois. « Bordel… » Fut tout ce qu’il trouva à ajouter. Il se passa une main dans les cheveux, mal à l’aise. Qu’était-il supposé dire ? Ou même faire ? Il l’avait quitté sans lui dire un mot, sans une explication. Et maintenant, après tout ce temps, elle était là, devant lui et il n’avait qu’une seule envie c’était de la prendre dans ses bras, plonger son visage dans son cou pour humeur ce parfum qui lui avait tant manqué. Mais il n’en avait pas le droit. Il resta donc là, à deux pas d’elle, son regard plongé dans le sien, assailli par des souvenirs passés.
Sujet: Re: There's nothing worse than feeling like a ghost. [R.] Sam 2 Oct - 19:11
« Le chagrin amoureux est l'une des plus éprouvantes blessures que nous ayons à combattre car il doit être vaincu seul, et surtout dans le plus grand des silences. »
Un verre à la main, je faisais les cents pas, mon téléphone portable dernier cri dans mon autre main. Je portais alors mon verre de grand cru à mes lèvres tout en écoutant Violetta râler à l’autre bout. Je la devinais penchée au dessus d’un pot de glace ou faisant elle aussi les cents pas dans son petit appartement quand soudain, les mots qui s’échappèrent de sa bouche firent que mon cœur manqua un battement. Mon cerveau s’efforçait de comprendre la nouvelle alors que les mots me manquaient déjà. Alors que les larmes commençaient à me monter aux yeux. « Depuis que Gianni s’est installé avec moi, je… » Elle s’était soudain tue. Se rendant surement compte qu’elle venait de faire une gaffe. Réalisant peut être que mon cœur venait de se briser sous l’impact des mots qu’elle venait de prononcer. Le silence s’était installé. On aurait entendu une mouche voler si le bruit de mon verre en cristal se brisant sur le parquet n’avait pas fait autant de bruit, semblant arracher un juron et quelques mots emmêlés à la brunette alors que je tentais vainement d’avaler ma salive, ma gorge s’étant soudainement faite sèche. « Il est chez toi là ? J’arrive ! »Mon ton était déterminé, j’avais déjà enfilée ma veste Prada « Non non non, il n’est pas là, il travaille et, je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée que tu… » Attrapant mon sac, je n’écoutais pas la fin de la phrase de la jeune femme, me contentant de demander d’une voix froide et détachée « Où est-il ? » Je sentis l’hésitation dans le silence qui s’installa et bientôt, la réponse arriva. Elle voulu ajouter quelque chose mais, j’avais déjà raccroché, me précipitant vers la sortie de l’hôtel particulier dans lequel je résidais.
Près d’une demi-heure plus tard, je foulais le sol graisseux d’un garage miteux en banlieue, mes talons hauts cognant contre le sol dans un bruit assez désagréable mais, je restais digne, la tète haute, l’air fier, faisant tache dans le décor. Bientôt, je m’immobilisais prêt d’une voiture, attendant qu’il s’extirpe de sous le véhicule, n’osant même pas m’appuyer contre ce dernier, de peur de me salir, essayant vainement de ne pas trembler. Incapable de faire cesser ce foutu tremblement dans les mains, je les serrais entre elles tandis que le jeune homme apparaissait devant moi. Mon souffle se coupa et, durant une fraction de seconde, j’eus la sensation que j’allais perdre toute ma prestance et m’écroulais à ses pieds, me mettre à pleurer tout en lui demandant pourquoi. Pourquoi il était partit comme il l’avait fait, pourquoi il m’avait abandonné, pourquoi il avait brisé mon cœur. Ce cœur qui, en ce moment précis me faisait mal. Tellement mal que j’eus du mal à l’ignorer, du mal à affronter ce regard qui venait de se plonger dans le mien. « Ofélia. » Le son de sa voix acheva de fissurer mon cœur tandis que, d’un air détaché, j’arquais un sourcil tout en esquissant un léger sourire en coin. S’ensuivit un juron. Je relevais la tète, encrant d’avantage mon regard au sien. « Tiens, tu te souviens de mon prénom, quelle surprise, moi qui pensais que tu avais oublié jusqu’à mon existence. » Esquissant un sourire cynique, je passais ma main manucuré sur la carrosserie de la voiture sous laquelle il était quelques instants auparavant tout en ajoutant d’un ton détaché. « Quoi que, c’est ce que tu as fait, rayer mon existence de ta mémoire ! » Je plongeais alors de nouveau mon regard dans le siens, un sourire amusé pendu sur mes lèvres. « Tout ca pour quoi ? Te rouler dans le cambouis ! » Je laissais s’échapper un léger rire moqueur. « Tu es tombé bien bas Lucciano »
Gianni Nunzia
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Sujet: Re: There's nothing worse than feeling like a ghost. [R.] Dim 3 Oct - 17:20
Bordel. Oui c’était exactement le mot qui convenait à l’état dans lequel se trouvait Gianni alors qu’il affrontait un fantôme de son passé. C’était un bazar total dans sa tête à cet instant précis. En fait sa vie entière était sans dessus dessous depuis son retour. Savannah était enceinte. Il évitait tous les quartiers qu’il avait l’habitude de fréquenter plus jeune. Il n’avait plus un sou. Il squattait chez Violetta. Non, on ne pouvait pas dire que son existence actuelle pouvait servir de modèle. Alors bien sûr il aurait pu trouver quelque chose de plus intelligent, de plus percutant à dire à Ofelia, mais il ne trouva rien. Que pouviez-vous bien dire à la femme que vous aviez aimée et lâchement abandonnée ? Comme pour Savannah, comme pour Violetta, Gianni s’était préparé aux retrouvailles, essayant d’imaginer ce qu’elles diraient, comment elles réagiraient, préparant à l’avance ses discours et excuses adaptées au caractère de chacune. Mais il connaissait justement que trop bien Ofelia pour savoir qu’il ne pouvait pas faire la même chose. Elle avait toujours été de celles dont on ne pouvait prédire la prochaine réaction, le prochain mot. Elle était surprenante, instable, et surtout elle possédait tellement de facettes différentes qu’il était presque impossible de la connaître de manière absolue. Pourtant Gianni y était parvenu. Durant le temps qu’avait duré leur histoire elle était passée de la femme hautaine et froide à une femme piquante et dévouée. Elle ne s’était pas adoucie, ce n’était pas ce que le jeune homme recherchait chez une femme de toute façon, mais elle s’était ouverte à lui, lui avait dévoilé ses faiblesses et ses défauts, et c’était à cet instant qu’il était tombé amoureux d’elle, profondément et sincèrement.
Heurté par les mots qui sortir de la bouche de son ancien amour Gianni ne laissa pourtant rien transparaître. Son retour était déjà bien assez difficile, il n’allait pas en plus se ridiculiser devant Ofelia en se montrant blessé par ses propos. Il le méritait. Il méritait sa haine et son rejet. Il n’avait rien fait pour mériter autre chose et ne s’attendait pas à ce qu’elle l’accueille à bras ouverts. Mais ce n’était jamais agréable de voir la femme que vous aviez aimé vous cracher au visage avec un regard empli de haine. Son rire sarcastique termina de l’achever et il baissa les yeux, incapable de soutenir plus longtemps celui de la jeune femme. Il dégluti avec difficulté, cherchant ses mots. « Je ne suis plus un Lucciano. » Finit-il par articuler d’une voix sombre. Il essuyait méthodiquement ses mains, plus par nervosité que dans une quelconque volonté de faire disparaître la crasse de ses ongles. Bien sûr qu’il se sentait minable, recouvert de cambouis devant une femme qui dégageait autant de classe qu’Ofelia. Mais c’était ce qu’il était maintenant et il n’allait pas en avoir honte, sûrement pas. Il releva un regard vers elle et du une nouvelle fois subir le choc de sa beauté. « Et pour ton information, bien que je me doute que ça ne te sera d’aucun réconfort, je ne t’ai jamais rayée de ma mémoire. » Simplement de ma vie, pensa-t-il sans avoir le culot de l’avouer à voix haute. Pour lui c’était bien deux choses totalement différentes mais il se doutait qu’Ofelia ne le verrait sûrement pas de la même façon. Ce qui était compréhensible. Elle s’imaginait qu’il avait la bonne place dans l’histoire mais elle ne savait sûrement pas à quel point il avait pu souffrir de cette rupture. Et ce n’était sûrement pas ce qu’elle souhaitait entendre aujourd’hui. Il était bien trop tôt pour lui avouer qu’il n’avait fait que penser à elle durant les premières semaines, ne réussissant pas à fermer les yeux sans voir son visage flotter sans cesse sous ses paupières. Non, il n’avait absolument aucun droit de lui dire de telles choses. Il acceptait le rôle du méchant, il avait fait des choix, il devait les assumer. Et si elle pouvait se sentir ne serait-ce qu’un peu mieux en déversant son ressentiment sur lui alors il encaisserait, il lui devait bien ça après tout. Il la fixa longuement avant de se détourner d’elle pour aller ranger ses outils. Ce que c’était douloureux de la savoir si près sans pouvoir esquisser le moindre geste. Il préféra donc lui tourner le dos, rassembler ses esprits pour ne pas montrer que pour lui aussi ces retrouvailles étaient une torture. « Si tu es venue ici pour avoir une explication j’ai bien peur que tu repartes bredouille Ofelia. Je n’en ai aucune à te fournir. Il fallait que je parte, je l’ai fait. Je ne dis pas que c’était la meilleure chose à faire, je ne dis pas que j’ai bien agi et surtout je ne me chercherais aucune excuse. Je préfère t’exposer les faits tels que je les ai vécus. Mais j’ai cru entendre que tu étais fiancée à mon frère. Finalement mon départ a eu du bon, il est fait pour toi. Il sera bien meilleur pour toi que je n’aurais pu l’être. » Si il pensait ce qu’il disait ? Absolument. Son frère était la copie masculine d’Ofelia, ils avaient les mêmes ambitions, le même mode de vie, les mêmes objectifs. Ils étaient parfaits l’un pour l’autre, c’était la vérité. Et il n’y avait bien qu'une telle vérité pour faire si mal à Gianni à cet instant.
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Sujet: Re: There's nothing worse than feeling like a ghost. [R.]
There's nothing worse than feeling like a ghost. [R.]